Isabelle Willot

Des vêtements pour toutes… Utopie de la mode?

Quelque chose cloche dans l’équation de la mode. 70% des femmes font du 42 voire plus, et pourtant, les créateurs produisent rarement leurs pièces au-delà du 46, tournant ainsi le dos, sciemment, à un nombre important de clientes potentielles. La plupart des labels belges, hélas, ne se démarquent guère comme le démontre notre enquête (lire p. 22) consacrée à cet enjeu de société. Passé le 48, il faut repatronner… et cela coûte cher, se lamentent les pros qui pointent aussi le risque de se retrouver avec leur stock XXL sur les bras. Et pour cause: habituées à se voir recalées à l’essayage, rares sont les femmes «curvy» qui se projettent dans des vêtements peu pensés pour leur morphologie. Beaucoup ignorent même qu’il existe des coupes qui les siéent, faute d’égéries qui leur ressemblent.

Jessica Troisfontaine, créatrice belge installée à Paris, a décidé de faire bouger les lignes. Pour rendre la marque Septem plus inclusive, elle a imaginé avec un panel de femmes rondes les basiques qu’elles rêvaient de trouver dans ses collections. Si les vêtements nés de ces échanges peinent à trouver leur public, une combi à l’imprimé félin créée avec Elsa Wolinski inverse toutes les tendances. Portée avec assurance par cette autrice à la sensualité tranquille, la pièce s’est volatilisée… dans les plus grandes tailles, coiffant les 36 et 38 au poteau. Le début de la révolution?

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