Dior fait défiler des Amazones

Hier, les défilés haute couture ont commencé à Paris. La marque recevait chez elle, dans les salons en enfilade de l’Avenue Montaigne, et comme en juillet dernier, le spectacle était somptueux.

Hier, les défilés haute couture ont commencé à Paris. J’ai encore quelques photos de jolis garçons aux cheveux gominés à vous montrer, mais aujourd’hui je préfère rebondir sur ce que j’ai vu chez Dior. La marque recevait chez elle, dans les salons en enfilade de l’Avenue Montaigne, et comme en juillet dernier, le spectacle était somptueux.

J’adore la maestria avec laquelle Galliano pastiche la haute couture tout en la magnifiant. On sent à travers la mise en scène de ses défilés que c’est quelqu’un qui a longtemps rêvé la mode avant de la faire sienne. Il en maitrise les codes sans pour autant renoncer à sa naïveté, jouant avec les poses comme un enfant imite les grandes personnes devant la glace. La démarche a beau être commerciale (on sait bien que tout ce cérémonial sert à vendre du parfum plutôt que du chiffon), elle a le mérite d’être cohérente.

La collection était cette fois inspirée des robes de bal gonflées de tulle et de satin du couturier anglo-américain Charles James, que Cecil Beaton immortalisa dans les années 40 et 50. Le début du défilé accordait également une large place à une série de tenues d’amazones. Altières et théâtrales, les filles déambulaient devant nous en hauts-de-forme bordés de voilette, vestes d’équitation strictes et longues jupes plissées.


J’étais ravie que Karlie Kloss, l’un de mes mannequins préférés depuis un moment déjà, ouvre le défilé.

Avec ses sourcils en accent circonflexe, sa grâce de ballerine et sa gentillesse plusieurs fois éprouvée à la sortie des shows, elle a l’étoffe des méga-tops. Dior en a d’ailleurs fait son égérie cette saison.

Enfin, j’oubliais le plus important: pendant le défilé, j’étais assise à deux pas de Tavi, le phénomène blogosphèrique qui nargue tout le monde du haut de ses 13 ans.


Haute comme trois pommes, les cheveux bleus, le regard calme et réfléchi, elle semblait tout droit sortie d’un dessin animé. La petite fille sans âge d’Edna Mode. Je sais qu’elle agace beaucoup de monde, mais moi j’aime le regard affuté qu’elle porte sur la mode. J’avais déjà parlé d’elle ici. Son blog m’inspire.

Quand je l’ai vue, j’ai d’abord eu très envie d’engager la conversation avec elle, et puis quelque chose m’a retenue. Son évidente précocité m’a destabilisée. Je me suis contentée de lui demander la permission de la prendre en photo. Elle a accepté gentiment, les mains croisées sur sa jupe Prada.


Géraldine Dormoy

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