En mode Modo

3 jours de déambulations mode, 60 lieux d’expo et autant de mots à maximaliser. Le parcours Modo 2010, c’était ce weekend, dans le froid, sous la pluie mais qu’importe, on s’en fiche des éléments déchaînés.

3 jours de déambulations mode, 60 lieux d’expo et autant de mots à maximaliser. Le parcours Modo 2010, c’était ce weekend, dans le froid, sous la pluie mais qu’importe, on s’en fiche des éléments déchaînés. Arpenter le coeur de Bruxelles, le sentir battre au rythme des créations qui outrepassent joyeusement les limites entre art et mode, artisanat et commerce, surréalisme et rationalisme, maxi et mini, construction et déconstruction, s’en prendre plein la vue. J’aime les jeux de piste. Et celui-là commençait par un « First words in fashion », le thème du moment, lancé par Tony Delcampe chef d’atelier de la Cambre Mode(s) et directeur artistique de cette dixième édition du Parcours Modo. Dans ma tête, ça fait comme une mosaïque de mots et d’images, faudra laisser le temps au temps, que tout cela se décante, en attendant, j’ai des flashes qui flashent sur mes rétines, des sensations de matières qui me filent des frissons au bout doigts et des odeurs même qui se tapent l’incruste, j’adore. Tout mélangé, il y a le parfum de Comme des Garçons en hommage à Stephen Jones chez Beau, le papier peint fait main d’Eric Beauduin chez Haleluja, les sublimes images tribales conçues par the Believers chez Christophe Coppens, les hommes arbres mouvant et les photos de Jean Paul Lespagnard/Maya l’abeille en vacances au Mexique, les silhouettes des étudiants de La Cambre mode(s) sur piédestal fluo, les bijoux friandise de Heidewinne, les poupées people de Mademoiselle Jean, l’univers érotico poétique de Yael Landman colonisant le blanc plus blanc que blanc de Maison Martin Margiela, le « Like a fish, je m’en fiche » de Johanne Riss, un disque quatre titres de cette créatrice « intemporelle », les robes parfaites de Sandrina Fasoli, l’élégance d’Olivia Hainaut et les couvre-chef raffinés des Mouton Collet en vitrine chez Hunting & Collecting qui sait décidément y faire. Bref, ça ressemblait à un weekend sous perfusion, de la mode en intraveineuse, le pied.

Anne-Françoise Moyson

Crédit photos NB: Jean-Pol Lejeune

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content