Fay selon Giles Deacon

Le label italien Fay va collaborer avec le créateur londonien Giles Deacon.

Fay, le label italien que les VIP adorent, collabore désormais avec Giles Deacon, un des créateurs londoniens les plus branchés, et s’apprête à ouvrir son premier flagship store à Anvers. Portrait de ce styliste protéiforme.

Giles Deacon est de ceux qui aiment prendre leur temps. Sorti du célèbre Central Saint Martins College of Art and Design la même année qu’Alexander McQueen, Hussein Chalayan et Luella Bartley, il aurait pu, comme ses camarades de promo, lancer tout de go son propre label de mode. Mais, avant de voler de ses propres ailes, il a préféré s’aguerrir auprès de maisons prestigieuses. Ce n’est donc qu’en 2003, après avoir travaillé pour Jean-Charles de Castelbajac, Bottega Veneta puis Gucci – « j’adore travailler pour les maisons italiennes », souffle-t-il dans un sourire -, qu’il fait le grand saut et crée la griffe Giles. Trois ans plus tard, il est élu « créateur britannique de l’année » par le British Fashion Council, avant d’être repris par le ELLE britannique dans son classement des personnalités les plus hype, aux côtés de Stella McCartney, Penélope Cruz et Jude Law. Et, sur les podiums londoniens, ses collections sont à chaque fois accueillies chaleureusement. Giles Deacon est ainsi régulièrement présenté dans la presse comme le chef de file de la nouvelle génération de créateurs britanniques, dans laquelle on retrouve Jonathan Saunders, Mario Schwab ou Christopher Kane, autre chouchou de la planète mode, lui aussi sorti de Saint Martins.

Depuis le lancement de sa griffe, le rythme de vie du Britannique a subi un sérieux coup de booster. A tel point que, avec pas moins de dix collections par an, le créateur semble aujourd’hui devenu hyperactif. Car, outre sa propre marque, Giles Deacon est également directeur créatif de Daks. Sa première collection pour la griffe, présentée au printemps dernier à Milan, donnait le ton de la mission confiée au styliste : apporter un nouveau souffle à cette vieille maison de luxe, à l’instar de ce que Christopher Bailey a fait pour Burberry. Et ce n’est pas tout : entre une ligne de sacs dessinée pour Mulberry et le lancement de Gold by Giles, sa collection créée pour New Look, chaîne britannique jeune et pas chère, Giles Deacon multiplie les collaborations ponctuelles.

Son plus grand atout ? Créer des pièces identitaires pour les marques auxquelles il prête son talent sans sacrifier pour autant son style personnel. « J’ai accepté de travailler pour Fay non seulement parce que j’admire énormément le travail du groupe Tod’s, précise Giles Deacon, mais aussi parce que la société me laisse complètement libre de développer mon style personnel, pour autant que je respecte l’ADN de la marque. C’est une collaboration très excitante, dans laquelle je ressens un grand potentiel. Je veux explorer et développer encore le côté jeune, moderne, féminin et ludique de la griffe, tout en me sentant stimulé par les innovations technologiques que développe le groupe Tod’s. »

Rendez-vous donc l’hiver prochain pour découvrir cette « collection in the collection » qui comprendra une trentaine de pièces composant un total look.

Delphine Kindermans

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