J’ai testé le beau gosse d’Abercrombie

Abercrombie & Fitch ouvre ce jeudi une boutique à Bruxelles. La bonne occasion d’aller voir de plus près les models, ces éphèbes qui participent au buzz autour de la marque américaine adulée des ados.

Ça fait quelques jours qu’on m’en parle :  » chez Abercrombie, il y a des mecs trop beaux qui défilent torse nu devant la boutique bruxelloise !  » Mouais, c’est vraiment vrai ? Et puis, bon, c’est juste pour regarder ou l’on peut toucher ? Me voilà obligée d’aller voir plus près de quoi il en retourne. Je sais, dure la vie de journaliste mode.

Devant le 20-21 du boulevard de Waterloo, ils sont une vingtaine à patienter devant la boutique bruxelloise d’Abercrombie & Fitch. De beaux gosses, y a pas à dire. Mâchoire carrée, un physique à tomber, une tchatche d’enfer. Mais, grande déception, aucun muscles saillants à l’horizon.  » Fait trop froid, en décembre on ne doit pas se dévêtir ! « , se justifient deux d’entre eux, à l’abri dans leur sweat à capuche siglé d’un A&F « . Oui, mais j’ai fait le déplacement juste pour ça, pas moyen de voir un peu de peau ?  » Notre manager ne veut pas, mais on peut te prendre dans nos bras pour la peine.  » Bon allez, je ne me fais pas prier, uniquement pour la réussite de la photo ! Sourires ravageurs, déception parfaitement feinte quand je leur réponds que je suis déjà mariée et bien trop vieille pour eux.  » Mais non, t’as 18 ans, non ?  » Ils sont gentils… et payés par la griffe américaine pour jouer les jolis coeurs auprès des passants. Nicolas, Giovanni, Joseph et Alex viennent de Paris, Anvers et Manchester. La crème de la crème, engagée par Abercrombie & Fitch pour créer le buzz autour de la marque adulée des ados. Ils sont un peu mannequin, un peu ambassadeur de la griffe U.S., un peu diplômé en attente de s’engager dans la vie active.  » Y a pire comme job pour profiter de sa jeunesse : voyager, accoster des filles… « . Et faire du sport, aussi, puisque la marque met à leur disposition des salles de fitness, histoire de rester en forme.  » On passe un examen tous les 15 jours, pour voir si on ne s’est pas laissé aller. « 

C’est bien beau ces jeux de drague, mais ce n’est pas ça qui me permettra de parader, en rentrant à la rédaction. Heureusement, la visite en avant-première de la boutique va commencer. Et, au fond du couloir, m’attend Rudy, Suédois, 21 ans, abdos de fous, jeans portés super bas. Pas le temps de commencer à parloter, le photographe est au taquet, je tente la méthode cash, pas le choix :  » je peux toucher vos muscles ? « . Expression de surprise. Si le playboy est un habitué des photos souvenir, pas certaine que les visiteuses osent tâter la marchandise. Pas bégueule, il accepte… et je m’en donne enfin à coeur joie ! Clic clac. Mission accomplie !

Catherine Pleeck

PS : Et la boutique ? Impressionnante, il faut l’avouer ! 3 000 mètres carrés, trois étages. Une maison de maître aux murs peints en noir, d’immenses peintures de jeunes éphèbes accrochées au mur. Des tubes remixés qui repassent en boucle toutes les deux heures. Une odeur de parfum qui s’échappe des sacs et vêtements au style classique, bon ton, américain. Et 300 jeunes au look irréprochable, qui dansent entre les rayons et lancent le désormais célèbre  » Hey, what’s going on ? « , pour aborder les clients. Les visiteurs masculins seront aussi comblés : il y a même des models filles, comme Orane, Anouck et Manon, 61 ans à elles trois, recrutées en rue par Abercrombie pour un job d’étudiant qu’elles jugent tout sauf ennuyant !

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content