La petite histoire de… la Michael de Paraboot

Michael Paraboot
© Catalogue Couleurs Vives

Derrière chaque pièce iconique se cache une saga créative. Zoom sur la Michael de Paraboot.

Cent cinquante. C’est le nombre d’étapes nécessaires pour fabriquer la Michael. Encore aujourd’hui, ce soulier emblématique de la maison française Paraboot est confectionné à la main à Saint-Jean-de-Moirans, en Isère. L’entreprise familiale y est installée depuis 1908.

Ce robuste derby à bout rond, couture norvégienne et semelle épaisse en caoutchouc, a été conçu en 1945 comme chaussure de travail pour les ouvriers français. Il s’est ensuite mué en icône intemporelle, prisée à la fois par les grands-parents et les férus de sneakers.

En 1983, Paraboot frôle la faillite. Jusqu’à ce que Michel Richard, petit-fils du fondateur et PDG de l’époque, rencontre en Italie des distributeurs séduits par la Michael. La chaussure devient un succès inattendu et sauve la marque de la disparition. Bien que ses déclinaisons soient nombreuses, la Michael reste le best-seller absolu de la maison.

Paraboot a été fondée au début du XXe siècle par Rémy Richard, autodidacte qui, lors d’un séjour aux États-Unis, découvre le confort des semelles en caoutchouc. De retour en France, il met au point sa première chaussure à semelle épaisse et, en 1927, il dépose la marque Paraboot: «para» fait référence au port brésilien d’où provient le caoutchouc, tandis que «boot» évoque les chaussures américaines robustes dont s’est inspiré le fondateur.

À l’occasion du 80e anniversaire du modèle, la maison lance une collection spéciale avec huit nouvelles versions, chacune rendant hommage à une décennie traversée par la Michael. Du poil de vache, des détails punk, du noir, du blanc futuriste ou encore de la maille technique en nid d’abeilles: chaque paire raconte un fragment d’histoire de la mode.

Ces éditions limitées ont été imaginées par Basile Lapray, fondateur du label français de chaussures de skate Village PM, et produites dans la petite usine iséroise. Pour les chausser, il faut simplement accepter de mettre la main au portefeuille…

550 euros. paraboot.com

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