Le « choc » chez Balenciaga

Personne, chez Balenciaga, ne s’attendait au départ de Nicolas Ghesquière. C’est la consternation.

Apprendre le départ de Nicolas par la presse, alors qu’on travaille avec lui, « quel choc ». C’est vrai que le créateur se disait parfois fatigué. Quinze ans à la barre d’un tel bateau, avec l’accélération du rythme voulu par la mode (et l’offre de la loi et de la demande), avec des collections qui se suivent et ne se ressemblent pas, des pré-collections, des collections-capsule, des accessoires et des parfums qu’il faut lancer sans cesse pour ne jamais tomber dans l’oubli. Le genre d’exigences qui parfois lassent. Mais que Nicolas Ghesquière n’étalait guère.

D’autant que l’homme est perfectionniste, c’est une qualité, et qu’il a toujours tenu à travailler avec ses équipes comme au début, en 1997, quand la maison ressemblait encore à une belle endormie, n’était pas encore ce qu’elle est devenue et quand, au studio, on se comptait encore sur les doigts de la main. Il disait que Balenciaga, c’était 150 % de son temps mais qu’il caressait parfois le rêve de se « lancer dans une autre histoire », sans faire du copier-coller. Seul l’avenir, blablabla…

Une chose est sûre : chez Balenciaga, les équipes se demandent à qui, à quoi ressemblera le prochain DA, en n’ignorant pas que le turn-over est généralement de mise dans ces cas-là. Attention, talents (bientôt) sur le marché.

A.-F.M.

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