Le come-back des années 70

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Si l’hiver nous a habitués au camel et autres teintes claires, ainsi qu’au retour d’un classique intemporel, il faudra se familiariser avec un autre refrain, une fois les beaux jours revenus.

Les collections de prêt-à-porter pour le printemps-été 2011 livrent une partition optimiste, dopée aux couleurs vitaminées, une véritable ode à la joie qui fait du bien au moral.

Le point fort de cette nouvelle saison réside incontestablement dans cette claque d’orange, de fuchsia, violet, jaune et turquoise. Des éclats néon, limite fluo façon Stabilo. Le tout présenté dans des aplats monochromes. Il suffit de se plonger dans les créations de Jil Sander, Prada, Nina Ricci, Louis Vuitton, Sonia Rykiel ou Versace, pour saisir le poids de cette déferlante et s’inspirer de cet air du temps.

Question tendances justement, la mode est plus que jamais au come-back des années 70. Tout d’abord, nombreux sont les créateurs à s’inspirer de Monsieur Yves Saint Laurent, époque Rive Gauche. L’esprit de ce génie créateur flotte sur les collections de Marc Jacobs (photo), Gucci, Tom Ford ou Sergio Rossi. On retrouve les couleurs vives qui lui sont chères, des sarouels en soie orientale, de belles robes à franges…

Mais ce n’est pas tout : les griffes de luxe craquent aussi pour de longues robes évasées qui frôlent les chevilles. Elles sont parfois fleuries (chez D&G notamment), toujours très romantiques (Alberta Ferretti, Fendi, Etro). Chez Roberto Cavalli, l’hippie chic et nomade n’est pas loin, sexy dans ses tenues lacées de cuir et daim. Un bel hommage aux années baba.

On retrouve également une avalanche de rayures colorées, autre manifeste seventies. Les créateurs n’hésitent pas à forcer le trait. Ils étirent les lignes, s’amusent avec les tons contrastés. Illustration parfaite chez Prada, par exemple. Iceberg, Salvatore Ferragamo, Anna Sui ou Christian Dior préfèrent quant à eux tirer sur la corde du macramé, tandis qu’Antonio Marras ou Dolce & Gabbana sont sensibles au travail du crochet et aux broderies anglaises. Chacun ses envies, chacun son inspiration. Pour autant qu’elle soit joyeuse… et seventies.

CATHERINE PLEECK

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