Les tendances qui feront l’automne-hiver 2016 (en images)

© imaxtree

Toujours sur la balle, c’est Burberry qui a annoncé en premier son intention de bouleverser le traditionnel calendrier de la mode, qui veut que les collections défilent quatre à six mois (voire neuf, pour le prêt-à-porter masculin) avant d’être vendues en boutique. Trop frustrant pour les clients qui ont flashé sur un look ou un accessoire repéré via les réseaux sociaux et doivent attendre longtemps avant d’assouvir leur envie… si cette dernière ne leur est pas passée entre-temps, dixit la maison britannique. Et trop facile, pour les enseignes à bas prix, de recopier, durant cette période, les coups de coeur annoncés de la saison et de les mettre sur le marché, avant même que les originaux ne soient commercialisés.

Concrètement, la griffe remplacera ses quatre shows annuels (Homme et Femme pour le printemps-été, idem pour l’automne-hiver) par deux événements (un en février et le second en septembre, chacun mixant les univers féminins et masculins). Depuis ce coup de tonnerre, d’autres marques ont déjà signalé qu’elles prendraient le train en marche, comme Tom Ford ou Tommy Hilfiger. Certaines se sont même essayées, dès à présent, à cette nouvelle logique du « see now, buy now », traduisez « voir maintenant, acheter maintenant ». Prada a ainsi testé le concept avec deux sacs, mis en vente dès le lendemain de son défilé. Julien Dossena, chez Paco Rabanne, a fait de même avec quatre silhouettes ; Courrèges, avec un tiers de sa collection, et Michael Kors, avec une sélection de vêtements et d’accessoires. « Notre cliente ne pense pas en termes de saisons, mais juste à ce qui lui va bien et à ce qu’elle adore. J’estime que ce serait une bonne idée de lui donner la possibilité d’ajouter quelques pièces clés du défilé dans son actuelle garde-robe », a expliqué le créateur de la marque éponyme, dans un communiqué.

Mais tout le monde n’est pas pour autant enthousiaste à l’idée de ce changement de modus operandi, à l’instar de la Fédération française de la couture et du prêt-à-porter et de son équivalent italien qui estiment que cette manière de faire sacrifie la créativité au profit d’une démarche davantage commerciale. Etant donné que les avis sont loin d’être tranchés ou définitifs, on peut dès lors s’attendre à de nouvelles évolutions dans les prochains mois, preuve que la mode n’a décidément pas fini de se réinventer.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content