Londres : Quatre créateurs à tenir à l’oeil

Molly Goddard © imaxtree

Londres a pour elle d’être une ville où se côtoient les singularités. Ici, pas de moule, pas de diktats et encore moins d' » école « , à l’image de Paris qui a vu éclore  » l’école japonaise « . Les jeunes créateurs, indigènes ou apparentés, y rêvent de lancer leur propre label, à tout prix.

Londres a pour elle d’être une ville où se côtoient les singularités. Ici, pas de moule, pas de diktats et encore moins d' » école « , à l’image de Paris qui a vu éclore  » l’école japonaise « . Les jeunes créateurs, indigènes ou apparentés, y rêvent de lancer leur propre label, à tout prix. Parce qu’ils vibrent de cette impérieuse nécessité de s’exprimer, laquelle paraît évidente dans ce microsystème qui s’auto-alimente. Parce que le British Fashion Council est particulièrement soutenant. Parce que l’hinterland économique le permet. Parce que les grands magasins, Selfridges et Dover Street Market en tête, et la presse made in UK scrutent avec avidité tout ce qui peut émerger et n’hésitent pas à mettre en lumière les jeunes impétrants talentueux.

Grace Wales Bonner
Grace Wales Bonner© imaxtree

Ainsi, on a vu fleurir les robes de princesses inavouées signées Molly Goddard. La jeune Britannique, formée au Central Saint Martins College of Art and Design, a débuté avec un printemps-été 15 entre le girly et l’adolescence chiffonnée, à grand renfort de tulle et de plissé main. Elle a depuis enchanté Björk et Rihanna, défilé au Victoria & Albert Museum et été nominée parmi les finalistes du prix LVMH 2017. Une prestigieuse récompense que remportait Grace Wales Bonner, en 2016, lors de la troisième édition de ce concours international doté de 300 000 euros et d’un mentorat d’un an auprès du groupe de luxe français. La jeune femme, qui a elle aussi fréquenté Central Saint Martins et en est sortie diplômée en 2014, explore un vestiaire masculin, et désormais féminin, qu’elle hybride avec élégance en questionnant très justement les identités africaine et européenne.

Peter Pilotto
Peter Pilotto© imaxtree

L’Irlandaise Simone Rocha, également passée par le fameux College, a fait ses premiers pas à la London Fashion Week en septembre 2010, a raflé le British Womenswear Designer Award en 2016, ouvert des boutiques à Mount Street et à Soho, New York, et ne cesse de réinterpréter une féminité contemporaine qui trouve sa source dans ses souvenirs d’enfance et dans quelques réminiscences edwardiennes et victoriennes faussement naïves. Exception dans cette cuvée fortement imprégnée de la pédagogie du College qui forma John Galliano et Stella McCartney, venus d’ailleurs donc, de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers où ils se sont rencontrés, Peter Pilotto et Christopher de Vosvivent et travaillent désormais à East London. Le duo, qui griffe ses collections du nom de Peter, s’est lancé en 2007, fut soutenu par NewGen et joliment primé à plusieurs reprises. Les prints digitaux n’ont aucun secret pour eux, de ce terrain de jeu favori, ils ont construit un label arty qui propose désormais du homeware cosigné : des vases, des sièges, des assiettes en accord avec leur univers coloré d’abstractions.

Simone Rocha
Simone Rocha© imaxtree

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