
Milan Fashion Week: L’élégance, façon Armani et Gucci
La femme Emporio Armani pour l’hiver prochain vit dans les beaux quartiers de l’uptown. Son maître-mot : ne jamais se faire prendre en défaut, quand il est question de son élégance. Et ce de jour, comme de nuit. Giorgio Armani nous propose une nouvelle version de sa définition du style, en marge de toute tendance. Un registre qu’il complète de quelques innovations, comme plusieurs jupes asymétriques ou cette couleur brique optimiste.
Le créateur italien a toujours eu un faible pour la mythique opposition féminin-masculin. Une dualité que l’on retrouve à nouveau dans ce show. Gilet porté à même la peau, pantalon à pinces, courtes vestes…
Une collection accessible et fort jeune, chez Jil Sander. Une impression sans doute due à la longueur (courte) des jupes et shorts, aux bottes façon motardes (plates) et à la simplicité des coupes (en apparence seulement). Le créateur belge Raf Simon s’est inspiré de deux femmes puissantes : Lara Croft et Anna Wintour, rédactrice en chef du Vogue US. Curieux duo ! Amusant, ce jumpsuit-costume-short.
Comme à son habitude, Raf Simon montre son génie de la coupe (dé)structurée et architecturée. A tomber : ce manteau dont les côtés des carrés sont autant de discrètes ouvertures.
Petit chignon serré, pattes d’épaule, coupes strictes et jupes droites. Les silhouettes MaxMara semblent engagées comme volontaires de la marine, avant de faire escale sur la côte russe, en seconde partie de défilé. Comme toujours, de magnifiques manteaux, à la coupe aussi sobre qu’intemporelle.
Côté couleurs, beaucoup de bleu et brun, ainsi que quelques pièces en lamé doré. Quand elles perdent de leur rigidité, jupes et robes s’allongent et se terminent de façon asymétrique.
Zoom sur une tendance repérée aussi ailleurs (chez Prada ou D&G) : le pull jacquard ou torsadé. Une pièce qui ne sera plus cantonnée au chalet en bois avec feu ouvert, l’hiver prochain.
Toujours ce même souci du chic pour la ligne phare, cette fois, de Giorgio Armani. Fait rare, voire peut-être inédit : ses tops ont toutes défilé en hauts talons, elles qui étaient chaussées de chaussures plates, lors des précédents shows du créateur italien.
Beaucoup de velours noir dans cette collection.
Les jupes et shorts des tailleurs sont fluides. Ils semblent resserrés par un simple cordon.
Chez Gucci (où une journaliste française a piqué une crise de nerf juste parce que quelqu’un était assis sur son siège, alors qu’une place équivalente était libre juste à côté), chez Gucci donc, Frida Giannini quitte le monde de la nuit pour un vestiaire de jour, plus mature. Et ce comme en témoignent de superbes manteaux, à la coupe simple et structurée à la fois. Le genre de pièce qu’on aura encore envie de porter dans X années. Le genre de pièces qui abondent cette année dans les collections, vu le sentiment de crise économique, toujours bien présent.
Des teintes crème, argile ou pralinée, qui s’accompagnent parfaitement d’une fourrure.
La collection se termine par une série de robes du soir. De courtes tenues noires, composées de dentelles et de plumes d’autruche. Parfait pour ne pas laisser sur le carreau les clients Gucci adeptes des tapis rouges. Retrouvez toutes les photos de ces défilés sur Catwalk Pictures.
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