
Nature et tradition à la fashion week de Londres
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Paul Smith revisite les classiques de la campagne anglaise tandis que Christopher Kane et Louise Goldin recouvrent les femmes de cuir brodé de fleurs. Chez Paul Smith, une veste cavalière jaune canari ouvre le bal. Dessous, un corset de la même nuance avertit toutefois que les codes sont là pour être chahutés.
Le créateur joue donc avec le thème des jockeys, mais sans perdre de vue qu’il s’agit surtout d’un prétexte pour explorer le vestiaire country.
Déjà vue chez Topshop Unique samedi, la toile huilée confirme son retour en grâce sous la forme d’un imper aux proportions parfaites.
Habitué au mélange des genres, il mixe cette fois casquette masculine et cape de tweed d’ordinaire réservée à la chasse…
Pour éviter un rendu trop sage, des collants résille savamment troués distillent une bouffée d’air punk. Tout l’esprit Paul Smith est là, en équilibre entre classique et quête de singularité.
… à des jupes crayon au laçage sexy…
Le soir, l’esprit se fait plus Fifties. Les jupes s’élargissent et se gonflent de jupons d’organza.
Les fleurs brodées vous semblent romantiques? Attendez un peu de voir ce que Christopher Kane est capable d’en faire, et vous pourriez bien réviser votre jugement.
Inspirée de Priscilla Presley du temps où elle n’était pas encore la femme du King, la nouvelle collection de cuir noir brodé de bouquets semble plus sombrement rock que franchement girly.
Le défilé s’ouvre sur une série de courts kilts noirs (quoi de plus normal pour un créateur écossais?) portés sur des tops de dentelle ou de mousseline noire aux manches enveloppées de fleurs mauves.
Les petites robes de cuir au buste de dentelle prennent ensuite la relève, accessoirisées de spartiates si hautes qu’elles frôlent la vulgarité. L’ensemble de la collection paraît d’ailleurs étrangement accessible: on imagine sans mal les enseignes de fast fashion s’emparer rapidement de ces modèles faciles à copier.
Moins exubérante, presque liturgique, la dernière partie de la collection voit les fleurs brodées se transformer en incrustations de pierres de couleurs.
Pour sa collection « Red Label », Vivienne Westwood rend un hommage personnel à la planète terre, proposant un tee-shirt recouvert de statistiques fantaisistes (« En l’an 2100, nous ne seront plus qu’un milliard de personnes sur terre en raison des changements climatiques »).
Le tee-shirt introduit, la présentation de la collection peut véritablement commencer. Dans le foisonnement de propositions, on repère les redingotes parfaitement ajustées, portées sur des pantalons loose.
Portées de jour comme de nuit, ces bottes s’adaptent à toutes les situations, comme ici avec une party dress brodée de sequins multicolores.
Les regards se portent toutefois rapidement sur l’accessoire de la saison: les nouvelles bottes, au cuir souple enveloppé autour de la cheville.
Une série de modèles à qui on souhaite le même destin que celui des cultissimes Pirates (boots multi sangles nées au début des années 1980, encore produites aujourd’hui).
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