
Paris Fashion Week: A.F. Vandevorst subtil, Balmain glitter
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Très beau défilé pour les Belges A.F. Vandevorst, fait à la fois de douceur et de force tranquille. De jolies poésies. Sur les bancs des invités, le numéro des places était inscrit à la craie, sur un petit tableau noir. Un détail qui donne le ton de cette collection automne hiver 10-11. Les looks noirs sont salis et blanchis, comme si un frotteur était passé mille fois par là. Les démonstrations mathématiques disparaissent peu à peu ; les fins traits du costume rayé sont toujours là. Subtil.
En début de défilé, le duo de créateurs anversois a préféré les teintes beige et camel. Avec cette idée d’un look qui se construit grossièrement, comme pour une marionnette ou poupée de bois. Certaines silhouettes portent d’ailleurs un gilet en carton côtelé, idée affinée ensuite avec du velours épais. D’autres, des tissus assez rigides, dont les pans sont punaisés entre eux.
Quelques éclats de couleurs aussi, toutes dans les teintes rouges et bordeaux. Avec des robes et tuniques au drapé fluide.
Des éclaboussures de couleurs flash, des avalanches de sequins multicolores, des coupes très structurées et un sens de l’humour et du fantasque particulièrement développé : bienvenue dans l’univers particulier de l’Indien Manish Arora. Une collection hivernale aux reflets Art Deco. PPDA a applaudi.
Qu’il s’agisse des longs manteaux ou des courtes vestes présentés en début du défilé Barbara Bui, difficile de choisir, on veut tout. Il faut dire que ces pièces allient les grandes tendances de l’hiver prochain : du cuir, du mouton retourné, une touche de fourrure, et un effet patchwork.
Le reste du défilé est traversé de notes rock, qu’apprécie fortement Barbara Bui. Le cuir noir est à la mode actuellement, pour son plus grand bonheur. On apprécie ses jolies petites robes aux manches courtes volumineuses, qui s’accompagnent de bottes rebrodées de perles argent. A éviter de porter dans la gadoue.
Il est des défilés où quelques happy few seulement sont conviés. Balmain fait partie de cette catégorie-là. Aucun média belge n’est par exemple invité. On aurait pu faire l’impasse, ne pas vous en parler ici. Seulement voilà, Balmain est actuellement la griffe qui influence fortement ce que seront les tendances la saison prochaine (les rumeurs disent que le directeur artistique Christophe Decarnin est directement conseillé par l’assistante de Carine Roitfeld, rédactrice en chef du Vogue français). Mieux vaut donc jeter un oeil sur cette collection, pour savoir de quoi sera fait demain. En l’occurrence, l’hiver 10-11 sera complètement glitter. Balmain imagine des leggings de paillettes or pâle, des pantalons légèrement pattes d’eph en brocard doré, et des robes en tissu lamé or. Ça brille, c’est sexy.
Une demi-heure de file dehors, qui en a refroidi plus d’un. Des jeux de coudes, des tentatives de passe-droit qui aboutissent finalement (ça a du bon de connaître personnellement les attachés de presse). Et nous voilà enfin dans les salons du mythique hôtel Meurice. Le duo de créateur hollandais Viktor & Rolf y donne une fiesta, pour les cinq ans de leur parfum Flower Bomb. On boit une coupe, en attendant le concert d’un invité mystère, qui ne l’est plus tellement, vu les fuites diffusées dans la journée sur Facebook. Après une nouvelle période d’attente (c’est long, surtout quand vos talons vous font mal et que le ventre gronde, le cocktail dinatoire ayant eu lieu pendant qu’on patientait dehors, damned), la voilà qui arrive, dans son body noir et sa veste volumineuse. Deux chansons qui mettent le feu (dont « la vie en rose »), et puis s’en va. Comme moi.Tous les défilés sur Catwalk Weekend
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