Rencontre avec Ilona Desmet, la top belge qui monte

© IMAXTREE

Elle fait la cover de notre numéro Black spécial Mode de cette rentrée. Rencontre avec la top belge Ilona Desmet, brune troublante au top.

Comment tout a commencé ?

J’ai été repérée à 15 ans, lors d’un concert à la mer, à Ostende. L’été suivant, j’ai effectué quelques missions comme job de vacances. Puis, j’ai arrêté pendant deux ans. Je ne me sentais pas à l’aise dans le monde de la mode. Quand j’ai repris à 18 ans, je n’étais pas à la bonne agence. Cette collaboration ne me convenait tellement pas que j’ai à nouveau pensé à arrêter. Heureusement, le photographe en charge de mon dernier shooting a vu quelque chose en moi, et m’a mise en contact avec Girl, le bureau parisien qui me représente aujourd’hui. J’y ai signé un contrat et trois mois plus tard, je défilais pour Prada. Je suis désormais entourée par des gens qui me comprennent et qui prennent le temps de construire ma carrière pas à pas. Ça fait toute la différence.

Rencontre avec Ilona Desmet, la top belge qui monte
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Le défilé Prada a été le summum jusqu’à présent ?

Oui, surtout que je ne m’y attendais pas du tout. J’ai appelé ma mère seulement une heure avant le show pour la prévenir :  » Regarde bien la fille en rouge.  » Puis tout s’est enchaîné. Ma mission préférée, c’est le shooting avec mon ami Maoro pour Dust Magazine. Willy Vanderperre était le photographe et Olivier Rizzo le styliste (NDLR : deux acteurs belges réputés dans le secteur). Il y avait quelque chose de magique dans l’air que l’on ne rencontre pas souvent. Ce sont les moments comme ceux-là qui font que ce travail dur en vaut la peine.

Rencontre avec Ilona Desmet, la top belge qui monte
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On dit souvent que la mode est un milieu difficile, très compétitif. Qu’en pensez-vous ?

C’est un univers fait d’extrêmes. Il y a des jours où l’on se sent très petit et seul, mais aussi d’autres où l’on rencontre des gens super intéressants et où l’on va dans des endroits dont on ne peut que rêver. Bien sûr, il y a de la compétition car tout le monde est sous pression. Les mannequins, stylistes et créateurs : nous travaillons tous très dur et dormons peu, donc inévitablement des tensions apparaissent. C’est pourquoi j’essaie de m’entourer d’un petit groupe de gens sur qui je peux compter et que je considère également en dehors du milieu de la mode comme mes amis.

Votre âge joue-t-il en votre faveur ?

Je suis contente que j’avais déjà 20 ans quand j’ai commencé. On relativise alors plus vite ce genre de choses. Le plus dur pour moi, c’est l’incertitude. On ne sait pas quand on peut travailler. Ou quand on est payé. C’est encore tabou de parler d’argent dans le mannequinat. La plupart des filles sont très jeunes et naïves, et clairement on abuse de ça. Je me suis moi-même déjà sentie perdue entre la comptabilité, la mauvaise communication et les agences qui veulent te faire travailler le plus possible pour le moins d’argent possible.

Le Covid-19 a-t-il freiné votre carrière ?

J’avais l’intention de m’installer à New York pour quelques mois afin d’y travailler, mais ça n’a pas eu lieu. Il n’y aurait eu aucune mission de toute façon, car pour les mannequins, tout est à l’arrêt. La plupart des marques engagent seulement les tops qu’elles connaissent déjà, car elles ne peuvent pas organiser de castings. Je ne travaille que depuis un an, donc mon réseau n’est pas très développé. Ces quatre derniers mois, j’ai travaillé beaucoup moins car les frontières étaient fermées, et en été tout est toujours plus calme.

Qu’avez-vous inscrit sur votre bucket list professionnelle ?

J’aimerais défiler pour Iris Van Herpen. Ou assister à son show. Ses robes sont de vraies illusions d’optique. Et j’espère travailler à nouveau plus, voyager, et petit à petit développer mes talents, afin de pouvoir, en plus d’être mannequin, jouer un autre rôle dans le milieu de la mode.

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