Retour massif sur les podiums à Paris, pour la fashion week

Avec un film artistique et des pièces virtuelles destinées au métavers, les étudiants de l’Institut français de mode lancent lundi la Fashion week à Paris qui se déroulera massivement sur les podiums après deux ans de crise sanitaire.

Sur 95 maisons inscrites dans le calendrier officiel, seulement treize, dont le Belge Dries Van Noten, ont opté pour une présentation 100% numérique.

Chanel, Dior, Hermès ou Louis Vuitton sont parmi les 45 griffes qui vont organiser des défilés devant le public.

Saint Laurent, qui a quitté le calendrier en pleine pandémie pour créer à son rythme, défilera pour la deuxième fois dans le cadre officiel. Vivienne Westwood retrouvera le podium parisien pour la première fois depuis deux ans. Off-White, marque du designer américain Virgil Abloh emporté en novembre par un cancer, est également de retour après près de deux ans d’absence. Une « expérience imaginaire » est attendue lundi soir au Palais Brongniart, ancienne Bourse de Paris.

Trente-sept griffes feront des films qui seront suivis de présentations physiques pour les professionnels et la presse, un format mis en place pendant la pandémie et que plusieurs maisons maintiennent à l’instar de la marque japonaise Issey Miyake.

S’approprier le métavers

Au premier jour traditionnellement réservé à la jeune création, défilera le nouvel entrant, la griffe new-yorkaise Vaquera qui fait des basiques joyeux – T-shirts, jeans, chemises – avec des tissus innovants.

Et c’est l’Institut français de mode (IFM) qui inaugurera la Fashion week avec un film où l’on verra les collections de vêtements et d’accessoires des étudiants en passe d’être diplômés.

La mise en scène est faite en collaboration avec la chorégraphe américaine Lynsey Peisinger qui travaille avec la star de la performance Marina Abramovic et « qui a une vision très contemporaine du corps et du mouvement », souligné à l’AFP Leyla Neri, directrice du Master des arts dans le design de mode à l’IFM.

« C’est une opportunité unique pour les jeunes designers d’ouvrir la Fashion week la plus importante du monde », déclare la responsable.

L’Institut a choisi de donner de la visibilité à tous ses étudiants en fin de parcours, d’où le choix de la présentation virtuelle qui donne un aperçu de leurs pièces réelles et virtuelles.

« Le métavers est en train de se construire et qui va s’agrandir. Il est important d’être dedans », explique à l’AFP Laure Manhes en master accessoires qui a créé, comme tous les étudiants, une pièce virtuelle.

« Avec le métavers, on essaie de faire en sorte qu’il y ait plus de porosité et moins de barrières entre le réel et le virtuel, c’est le message du film », ajoute-t-elle.

Pour les jeunes qui débutent, « c’est bien d’avoir une visibilité en ligne, c’est facile, ce sont des outils qu’on maîtrise bien ».

Selon elle, la mode physique « ne s’effacera pas » au profit du virtuel, mais « va évoluer avec cette nouvelle façon de penser et de communiquer ».

Lou Comte, master en maille qui a fait un collection de vêtements près du corps conçus pour qu’on puisse danser avec, trouve « très intéressant le côté performance de cette présentation et le mélange de différents types d’art » contemporains. « Cela permet d’ouvrir le champ du possible et interpeller plus de personnes », conclut-elle.

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