Rihanna et Peter Fonda attaquent pour utilisation abusive de leur image

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Les labels de mode – qu’ils soient de luxe ou de fast fashion – peuvent-ils tout se permettre? Rihanna et Peter Fonda viennent d’attaquer respectivement Topshop et Dolce&Gabbana pour utilisation abusive de leur image, réclamant au passage des dommages et intérêts mirobolants. Explications.

En pleine tourmente judiciairo-fiscale, les stylistes italiens Dolce et Gabbana sont à nouveau amenés devant la justice. A l’origine de cette nouvelle plainte, l’acteur américain Peter Fonda – fils d’Henry, frère de Jane et père de Bridget – qui dénonce ainsi l’utilisation abusive de son image sur les tee shirts produits par le label italien.

En cause, une collection de tee shirt créée par la marque, en hommage au film mythique, symbole de liberté pour toute une génération, East Rider (1969), dont Peter Fonda est à la fois le scénariste, coproducteur et acteur. Sa plainte fait référence à un modèle en particulier, reprenant son image dans la peau de Wyatt conduisant son fidèle destrier motorisé, baptisé « Captain America » et produit sans autorisation.

L’acteur s’estime « atteint dans sa paix, son bonheur, ses sentiments, sa renommée, sa réputation, son image » ainsi que « dans la perte de la valeur de marché de ses services et l’affaiblissement de sa valeur publicitaire actuelle et future ». Car bien sûr, il y a de l’affect, mais également un aspect commercial non négligeable.

L’acteur réclame à Dolce&Gabbana et à Nordstrom – qui commercialise ces pièces-, plus de 4.500.000 millions d’euros d’indemnités. « J’espère que nous serons en mesure de trouver un compromis. Sinon, ce sera le litige » a déclaré Jeffrey Gersh, avocat de Peter Fonda. Affaire à suivre donc.

Rihanna va faire payer Topshop De son côté, la pop star a récemment porté plainte contre l’enseigne britannique pour la même raison: Topshop avait en effet sorti en 2012 un tee shirt avec pour effigie le visage de la chanteuse. Cette photo – bien que prise légalement et achetée par Topshop au photographe du tournage du clip We found love – n’a en rien été négociée avec la chanteuse au moment de sa revente quant à son exploitation. La franchise a donc un contrat avec le photographe mais pas avec pop star.

Et c’est là où le bât blesse: Rihanna demande maintenant à l’enseigne des dommages et intérêts s’élevant à 3,5 millions d’euros. Pour justifier cette plainte, l’avocat déclarait récemment à la BBC: « En 2012, Topshop a vendu un T-shirt affichant une image clairement reconnaissable de Rihanna prise quand elle était sur un tournage vidéo. C’est une véritable tromperie », soulignant l’illégalité de la démarche commerciale de l’enseigne.

Cette plainte est d’autant moins anodine si l’on se souvient que Rihanna collabore avec un des concurrents de la marque incriminée, à savoir River Island. Et qu’on chuchote qu’elle serait sur les rangs pour devenir égérie pour Chanel. Un privilège qui s’accorde mal avec l’image très cheap de Topshop.

Et une question nous vient alors à l’esprit: que dirait Ernesto Che Guevara de l’utilisation à outrance de son image de révolutionnaire sur les produits de consommation (tee shirt, veste de treillis, porte-clés). Enfin, s’il était encore là pour se défendre?

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