Semaine de la mode masculine à Milan, la suite

Après une saison d’infidélité à l’Italie au profit de New York, Italo Zuccheli, directeur artistique de Calvin Klein Collection, retrouve le chemin des podiums milanais à la faveur d’une garde-robe à la fois graphique, sportswear et minérale. Faussement simple, elle trouve son originalité dans ses coupes rigoureuses et ses formes « over-sized » tel qu’on le remarque sur ce t-shirt en coton chino.
Quelques pièces coupées à ras-du-nombril comme la précédente peuvent évoquer les expérimentations formelles d’un Raf Simons. De même que ce costume taillé dans le granit.
Tout au long du show, Italo Zuccheli provoque quelques ruptures chromatiques. Le noir, le sable, le gris, le bleu marine se laissent divertir par quelques pièces rafraîchissantes comme un Hollywood chewing-gum à la chlorophylle après un café-cigarette.
A noter aussi, l’emploi de matières high-tech campant la collection dans son époque.
Chez Versace, ambiance optical art avec un catwalk digne d’un tableau de Vasarely et quelques totems géométriques en arrière-plan que n’auraient pas renié Alexander Calder (la scénographie a en réalité été imaginée par l’architecte Martino Berghinz). L’ambiance générale du show évoque les campagnes de pub de la marque shootées par Bruce Weber à la fin des années 80. Voyez cet imprimé zébré typiquement versacien, on croirait du vintage.
Remarquable, le changement de cabine manifestement rajeuni et moins musclor que d’habitude. Une volonté évidente de la maison de toucher » une nouvelle génération d’hommes « . Celle de Jethro Cave, le fils de Nick, mannequin de son état, ici dans un costume quetsche, pantalon roulotté sur la cheville comme il se doit.
Enfin, Donatella entérine le retour du bad boy. Le rebelle s’était effectivement fait légèrement plus discret ces dernières saisons. Cet hiver, il montre le bout de son nez. L’été prochain, il revient définitivement en force. Let’s rock.
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