Wonderwall

Quand j’habitais seule dans mon studio, j’avais l’habitude, comme beaucoup de filles qui aiment la mode, de coller aux murs toutes les images qui me plaisaient.

Quand j’habitais seule dans mon studio, j’avais l’habitude, comme beaucoup de filles qui aiment la mode, de coller aux murs toutes les images qui me plaisaient. C’était un peu l’anarchie, il y en avait partout, mais rien ne me faisait plus sentir que j’étais chez moi, dans ma bulle.

Quand j’ai emménagé chez Mark, il y a quelques années, j’ai découvert un appartement bien mieux rangé que le mien, avec des cadres aux murs et une déco aboutie. Sans même m’en rendre compte, j’ai perdu l’habitude d’accrocher des trucs dans toutes les pièces au gré de mes humeurs. Pas parce que Mark me l’avait interdit, ça n’est pas son genre, seulement parce que je trouvais que ça ne « collait » pas avec le style de l’appart. J’ai continué à arracher des pages et des pages de magazines, mais à partir de ce moment-là, je me suis contentée de les archiver dans des classeurs.

Et puis un jour, il y a quelques semaines, les murs des toilettes m’ont soudain semblé nus. Pourquoi ne deviendraient-ils pas mes nouveaux moodboards? J’ai attrapé un bloc de patafix et les dernières pages qui m’avaient plu dans les magazines, et j’ai tout collé aux murs. Le « cabinet de toilette » de cet appart’ portait désormais bien son nom!

Peu à peu, quelques silhouettes ont émergé de ces images éparses. Le masculin-féminin d’un blazer en tweed porté sur un jean stone, le chic désinvolte d’un imper ovesized, la sensualité d’une blouse entrouverte. Quand je regarde le contenu de mon armoire, je me dis que l’écart est encore grand entre les histoires que je me raconte et ce que j’enfile le matin, mais je m’en fiche un peu. L’important, c’est que ces images m’inspirent et me rassurent. Ca vous fait ça, à vous aussi?

Géraldine Dormoy

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