Mort de Jacqueline Sauvage, symbole des violences conjugales

© Belga

La Française Jacqueline Sauvage, devenue un symbole des violences conjugales après sa condamnation pour le meurtre de son époux violent puis graciée, est décédée et ses obsèques ont eu lieu mardi, a annoncé mercredi son entourage.

Selon le quotidien régional La République du Centre qui a révélé l’information, elle est décédée à 72 ans le 23 juillet à son domicile de La Selle-sur-le-Bied, dans le centre de la France, commune d’un millier d’habitants où s’était noué le drame conjugal.

Sylvie, l’une des filles de Jacqueline Sauvage, a confirmé par SMS à l’AFP son décès en précisant que « la cérémonie a eu lieu hier ».

En 2012, Jacqueline Sauvage avait tué son mari de trois coups de fusil dans le dos après avoir subi pendant 47 ans ses violences, notamment sexuelles, dont ses quatre enfants ont également été victimes. Son acte était intervenu au lendemain du suicide de leur fils.

Condamnée à dix ans de prison en première instance comme en appel fin 2015, elle avait finalement été graciée par le président de l’époque, François Hollande, en décembre 2016, après quatre ans passés derrière les barreaux.

Son cas avait ému des associations féministes, des personnalités du monde de la culture, des responsables politiques. Une pétition appelant à sa libération avait recueilli près de 436.000 signatures.

« Je suis extrêmement triste, je suis très choquée », a confié à l’AFP l’une de ses avocates, Nathalie Tomasini.

« Jacqueline Sauvage, par son histoire, par son affaire, a participé à éveiller les consciences par rapport à l’existence de ces femmes qui se sont battues pendant des années dans le huis clos familial et dans l’omerta de la société », a-t-elle déclaré.

« C’est le parcours d’une femme qui a souffert le martyr dans le huis clos familial mais aussi après, compte tenu de l’incompréhension des magistrats », a-t-elle ajouté.

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