Samedi soir, à Paris, un peu avant minuit, la grande famille du cinéma français pourrait bien avoir vécu un de ces moments de rupture dont les familles ne se remettent pas. Ou pas vraiment. La reconnaissance de Polanski par ses pairs, la colère d'Adèle Haenel, et cette image déjà iconique d'elle quittant l'assemblée... Tour d'horizon des réactions de soutien à l'actrice et au féminisme, dans le cinéma.
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Adèle Haenel quitte la cérémonie après l'annonce du César du meilleur réalisateur à Roman Polanski.
Samedi soir, à Paris, se déroulait la 45e cérémonie des César, couronnant ce que le cinéma français a de meilleur selon les 4313 votants pour cette année 2020. Un vote en deux tours, le premier pour désigner les nommés dans chaque catégorie, le second pour distinguer le meilleur des nommés dans chaque catégorie.
Cette année, Roman Polanski - accusé de violences sexuelles sur mineures par au moins six personnes, condamné aux Etats-Unis dans une affaire de ce type, et épinglé à nouveau au moment de la sortie de son film J'accuse - a cristallisé beaucoup voire toute l'attention de cette cérémonie. Florence Foresti, chargée d'animer cette soirée très spéciale parce que très tendue, a d'emblée levé le tabou et fait le job avec brio et drôlerie. Il en aurait sans doute été autrement si elle avait connu la conclusion de cette soirée. En effet, le prix de la Meilleure réalisation, l'un des plus prisé de cette compétition, a été decerné à Polanski, choisit et rechoisit par la majorité des professionnels du cinéma français.
Un choix qui n'a pas laissé de marbre l'actrice Adèle Haenel, dont l'année 2019 a, - outre son rôle dans Portrait d'une jeune fille en feu de Céline Sciamma -, été marqué par sa prise de parole et la révélation des abus sexuels dont elle a été victime par le réalisateur Christophe Ruggia, alors qu'elle était mineure. L'image du départ de celle qui incarne le mouvement #MeToo en France, et particulièrement dans le cinéma français, une sortie courageuse, est en passe de devenir iconique.
A l'annonce de la consécration de Polanski, Adèle Haenel s'est levée, et a pris la direction de la sortie, félicitant au passage l'assistance pour ce choix, d'un "La honte, la honte" puis le vestiaire, ébahi d'un "Vive la pédophilie" cinglant.
Florence Foresti a pris la même direction. Disant rapidement son sentiment d'écoeurement sur Instagram.
Voici un tour d'horizon des réactions sur à ce "crachat aux visages des victimes" de violences sexuels, comme qualifiait Adèle le choix de récompenser Polanski, s'il se produisait. Ce qui fut.
Samedi soir, à Paris, se déroulait la 45e cérémonie des César, couronnant ce que le cinéma français a de meilleur selon les 4313 votants pour cette année 2020. Un vote en deux tours, le premier pour désigner les nommés dans chaque catégorie, le second pour distinguer le meilleur des nommés dans chaque catégorie. Cette année, Roman Polanski - accusé de violences sexuelles sur mineures par au moins six personnes, condamné aux Etats-Unis dans une affaire de ce type, et épinglé à nouveau au moment de la sortie de son film J'accuse - a cristallisé beaucoup voire toute l'attention de cette cérémonie. Florence Foresti, chargée d'animer cette soirée très spéciale parce que très tendue, a d'emblée levé le tabou et fait le job avec brio et drôlerie. Il en aurait sans doute été autrement si elle avait connu la conclusion de cette soirée. En effet, le prix de la Meilleure réalisation, l'un des plus prisé de cette compétition, a été decerné à Polanski, choisit et rechoisit par la majorité des professionnels du cinéma français. Un choix qui n'a pas laissé de marbre l'actrice Adèle Haenel, dont l'année 2019 a, - outre son rôle dans Portrait d'une jeune fille en feu de Céline Sciamma -, été marqué par sa prise de parole et la révélation des abus sexuels dont elle a été victime par le réalisateur Christophe Ruggia, alors qu'elle était mineure. L'image du départ de celle qui incarne le mouvement #MeToo en France, et particulièrement dans le cinéma français, une sortie courageuse, est en passe de devenir iconique.A l'annonce de la consécration de Polanski, Adèle Haenel s'est levée, et a pris la direction de la sortie, félicitant au passage l'assistance pour ce choix, d'un "La honte, la honte" puis le vestiaire, ébahi d'un "Vive la pédophilie" cinglant. Florence Foresti a pris la même direction. Disant rapidement son sentiment d'écoeurement sur Instagram. Voici un tour d'horizon des réactions sur à ce "crachat aux visages des victimes" de violences sexuels, comme qualifiait Adèle le choix de récompenser Polanski, s'il se produisait. Ce qui fut.
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