Sasha Pallari, mannequin, part en croisade contre les filtres de photos qu'elle juge dangereux. Pour encourager les autres à laisser tomber ces photos retouchées, elle a lancé la campagne #filterdrop. Le but ? Se montrer sans filtre "pour que les enfants ne grandissent pas en pensant qu'ils ne sont pas assez bien à cause de ce qu'ils voient sur les réseaux sociaux".
Une récente enquête menée par Girlguiding, une organisation britannique à but non lucratif, a révélé qu'un tiers des jeunes filles ne publient jamais un selfie sans un filtre qui change leur apparence. Lors de cette même enquête basée sur 1473 personnes âgées entre 11 et 21 ans, 39% ont déclaré regretter ne pas avoir la même apparence dans la vie réelle qu'en ligne.
Pour Sasha Pallari, maquilleuse et mannequin, cela n'a rien d'étonnant. Elle trouve qu'on ne voit pas assez de peau "normale" sur Instagram. Elle-même n'hésite pas à montrer ses boutons sur Instagram et trouve que plus de gens devraient le faire. C'est pourquoi elle a lancé #filterdrop. A travers ce hashtag, elle demande aux gens de télécharger des photos non filtrées sur leur compte Instagram et de "valoriser ce qu'ils sont plutôt que ce à quoi ils ressemblent". "Pour moi, il n'est pas si rare de partager une photo sans maquillage et sans filtre, mais une femme m'a même dit qu'elle pensait que c'était plus effrayant que d'accoucher. Cela doit changer", confie-t-elle à la BBC.
Le déclic s'est produit lorsqu'elle a vu apparaître sur les médias sociaux une photo d'une marque internationale de maquillage dans laquelle une personne influente faisant la promotion de ses produits avait utilisé un filtre. "Je me suis dit : quelqu'un se rend-il compte du danger que cela représente ? Je ne veux pas que les enfants grandissent en pensant qu'ils ne sont pas assez bons à cause de ce qu'ils voient sur les médias sociaux", a-t-elle encore déclaré à la BBC.
Peur de leur vrai visage
La vidéo de Pallari sur la campagne #filterdrop sur Instagram a maintenant été visionnée par plus de 50 000 personnes et va susciter un véritable engouement. Parmi les témoignages, beaucoup avouent ne pas réaliser jusqu'à quel point ils étaient attachés aux filtres jusqu'à ce qu'on leur demande de ne pas les utiliser. Certains penchant même dangereusement vers la dysmorphie puisqu'ils avaient peur de leur vrai visage. Soit de l'afficher sans filtres et sans maquillage.
Aujourd'hui, l'usage de filtres est souvent tu - ce qui fait dire aux gens "pourquoi je ne suis pas comme ça ? - , alors que la réponse est assez simple : ce qu'on leur montre n'est tout simplement pas la réalité", dit encore Pallari.
C'est précisément les filtres qui changent le visage qui lui posent un problème. Ceux-là ne devraient tout simplement pas "être autorisés à exister". Par exemple, "l'un des derniers que j'ai dénichés m'a permis d'amincir mon nez et mon visage de façon très réaliste. Jusqu'alors, je n'avais jamais pensé que mon nez était gros. En regardant la photo, je me suis tout de même dit "peut-être qu'il est gros". Si cela me fait déjà douter, à quel point ce genre de filtre va être destructeur pour quelqu'un qui a moins confiance en lui ?", s'inquiète encore Pallari.
Plus de vraie peau sur Instagram
Pallari espère que la campagne aura trois résultats. Le premier est que l'Advertising Standards Authority (ASA) va demander aux influenceurs des médias sociaux de préciser s'ils ont utilisé un filtre pour promouvoir des produits cosmétiques. Le deuxième est que les filtres de changement et de morphing du visage seront retirés d'Instagram. Et, troisièmement qu'"on verra plus de vraie peau sur Instagram".
Instagram, contacté par la BBC, a réagi en précisant qu'elle travaillait sur des mesures visant à réduire la pression sociale, notamment en testant la suppression des "j'aime" pour aider à minimiser la culture de comparaison, et en examinant les recherches et les tendances afin d'adapter ses politiques "si nécessaire". Dans une seconde déclaration, l'entreprise précise "Nous voulons que les effets de la RA (réalité augmentée) soient une expérience sûre et positive pour notre communauté, tout en permettant aux créateurs de s'exprimer. "C'est pourquoi nous permettons aux gens de créer et d'utiliser des effets de réalité augmentée sur Instagram, mais nous ne les recommandons pas dans notre galerie d'effets, qui est la façon dont beaucoup de gens les découvrent".
Une récente enquête menée par Girlguiding, une organisation britannique à but non lucratif, a révélé qu'un tiers des jeunes filles ne publient jamais un selfie sans un filtre qui change leur apparence. Lors de cette même enquête basée sur 1473 personnes âgées entre 11 et 21 ans, 39% ont déclaré regretter ne pas avoir la même apparence dans la vie réelle qu'en ligne.Pour Sasha Pallari, maquilleuse et mannequin, cela n'a rien d'étonnant. Elle trouve qu'on ne voit pas assez de peau "normale" sur Instagram. Elle-même n'hésite pas à montrer ses boutons sur Instagram et trouve que plus de gens devraient le faire. C'est pourquoi elle a lancé #filterdrop. A travers ce hashtag, elle demande aux gens de télécharger des photos non filtrées sur leur compte Instagram et de "valoriser ce qu'ils sont plutôt que ce à quoi ils ressemblent". "Pour moi, il n'est pas si rare de partager une photo sans maquillage et sans filtre, mais une femme m'a même dit qu'elle pensait que c'était plus effrayant que d'accoucher. Cela doit changer", confie-t-elle à la BBC.Le déclic s'est produit lorsqu'elle a vu apparaître sur les médias sociaux une photo d'une marque internationale de maquillage dans laquelle une personne influente faisant la promotion de ses produits avait utilisé un filtre. "Je me suis dit : quelqu'un se rend-il compte du danger que cela représente ? Je ne veux pas que les enfants grandissent en pensant qu'ils ne sont pas assez bons à cause de ce qu'ils voient sur les médias sociaux", a-t-elle encore déclaré à la BBC.La vidéo de Pallari sur la campagne #filterdrop sur Instagram a maintenant été visionnée par plus de 50 000 personnes et va susciter un véritable engouement. Parmi les témoignages, beaucoup avouent ne pas réaliser jusqu'à quel point ils étaient attachés aux filtres jusqu'à ce qu'on leur demande de ne pas les utiliser. Certains penchant même dangereusement vers la dysmorphie puisqu'ils avaient peur de leur vrai visage. Soit de l'afficher sans filtres et sans maquillage.Aujourd'hui, l'usage de filtres est souvent tu - ce qui fait dire aux gens "pourquoi je ne suis pas comme ça ? - , alors que la réponse est assez simple : ce qu'on leur montre n'est tout simplement pas la réalité", dit encore Pallari. C'est précisément les filtres qui changent le visage qui lui posent un problème. Ceux-là ne devraient tout simplement pas "être autorisés à exister". Par exemple, "l'un des derniers que j'ai dénichés m'a permis d'amincir mon nez et mon visage de façon très réaliste. Jusqu'alors, je n'avais jamais pensé que mon nez était gros. En regardant la photo, je me suis tout de même dit "peut-être qu'il est gros". Si cela me fait déjà douter, à quel point ce genre de filtre va être destructeur pour quelqu'un qui a moins confiance en lui ?", s'inquiète encore Pallari. Pallari espère que la campagne aura trois résultats. Le premier est que l'Advertising Standards Authority (ASA) va demander aux influenceurs des médias sociaux de préciser s'ils ont utilisé un filtre pour promouvoir des produits cosmétiques. Le deuxième est que les filtres de changement et de morphing du visage seront retirés d'Instagram. Et, troisièmement qu'"on verra plus de vraie peau sur Instagram".Instagram, contacté par la BBC, a réagi en précisant qu'elle travaillait sur des mesures visant à réduire la pression sociale, notamment en testant la suppression des "j'aime" pour aider à minimiser la culture de comparaison, et en examinant les recherches et les tendances afin d'adapter ses politiques "si nécessaire". Dans une seconde déclaration, l'entreprise précise "Nous voulons que les effets de la RA (réalité augmentée) soient une expérience sûre et positive pour notre communauté, tout en permettant aux créateurs de s'exprimer. "C'est pourquoi nous permettons aux gens de créer et d'utiliser des effets de réalité augmentée sur Instagram, mais nous ne les recommandons pas dans notre galerie d'effets, qui est la façon dont beaucoup de gens les découvrent".
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