On a testé: un bar à chats

. © Nicolas Balmet
Nicolas Balmet
Nicolas Balmet Journaliste

Le concept a été popularisé au Japon, où les chats font figure de demi-dieux et sont d’autant plus appréciés qu’ils sont souvent interdits dans les appartements.

Les Nippons ont même une sacrée longueur d’avance: non contents d’aller boire leur thé dans des établissements à minous, ils organisent aussi des séances de « ronronthérapie » dans les entreprises, où les félins gambadent parmi les bureaux afin de réduire le stress des employés. Je viens d’ailleurs d’en toucher un mot à notre rédactrice en chef, et contre toute attente, elle est d’accord… pour me licencier si je réitère ce genre de demande saugrenue.

Le week-end dernier, je suis donc allé à Liège, histoire d’aller poser mes pattes au Merlix, un bar à chats ouvert il y a un an à peine, et qui connaît un succès dingue. Tellement dingue qu’en arrivant, la seule table encore disponible se situe juste à côté du bac à litière, ce qui a failli me faire déguerpir plus vite qu’une souris croisant un matou dans une ruelle sombre. L’argument du serveur est imparable: « C’est ça ou ils font direct sur le parquet! »

On a testé: un bar à chats
© Nicolas Balmet

Mordant sur ma chique, j’entame mon enquête sur la provenance des petites bêtes à poils qui, un peu partout, font le bonheur des kids venus déguster des pancakes, ou des adultes s’abreuvant de smoothies. « Ils viennent d’un refuge, m’explique-t-on. L’objectif, c’est que nos clients les adoptent. Et on les garde jusqu’à ce qu’ils trouvent un toit. Généralement, ça ne prend pas plus d’un mois, surtout quand ce sont des bébés. Depuis qu’on est là, une centaine d’animaux ont déjà été adoptés. » Le chiffre m’étonne à peine: l’ambiance du lieu se prête clairement à des pensées du genre « Oh mais qu’il est mignon, celui-là: je le verrais bien en train d’embêter mon poisson rouge. » Que les choses soient claires, chers lecteurs: le fait que je possède un poisson rouge reste entre nous; je sais très bien que c’est un peu ridicule, mais ma fille l’a gagné dans une foire il y a quelques années, et je ne m’étais jamais douté qu’il allait vivre aussi longtemps sans se noyer.

On a testé: un bar à chats
© Nicolas Balmet

Bref! On s’éloigne de nos moutons et, surtout, de nos chatons. Mais ça me fait une belle transition: si ce genre d’endroit se révèle agréable, c’est parce qu’on voit que les chats s’y sentent comme des poissons dans l’eau. Ils ont des jouets et une salle pour se reposer. Ils se promènent où ils veulent – à part dans les cuisines, bien sûr. Ils sont chouchoutés par les clients. Et malgré les règles du lieu stipulant qu’il ne faut surtout pas les nourrir, ils régalent leurs babines en léchant discrètement quelques restes d’assiettes ici ou là. Mon préféré de tous? Il avait une chouette trogne de voyou et, justement, il fouillait le sac d’une demoiselle en-dessous d’une table. Rien que pour ça, j’ai failli l’adopter, en l’appelant le Chat-Pardeur. J’ai changé d’avis au dernier moment, quand il s’est approché de moi pour venir se faire plaisir… dans le bac à litière.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content