On a testé : une exposition pornographique

Florence Mendez

Avant de débuter, un avertissement : j’utilise dans cet article un langage volontairement cru, si vous tenez à ce que vos yeux restent chastes, c’est le moment d’arrêter ici votre lecture. Il y a quelques jours, mon compagnon m’a fait le plus inattendu des compliments.  » Tu corresponds à tous les mots-clés que j’entre sur YouPorn « , m’a-t-il dit. Juste après, il m’a demandé de l’épouser, j’ai évidemment répondu  » oui « , c’est qu’il sait parler aux femmes, lui.

On a testé : une exposition pornographique
© FLORENCE MENDEZ

Je vais donc me marier et j’ai pour vous une autre bonne nouvelle : cette semaine, on va parler de sexe. J’ai visité Exporno, une exposition consacrée à la pornographie, sur le campus de l’ULB… et j’ai a-do-ré.

Je n’ai jamais été une grande consommatrice de films X. J’en ai vu un, une fois, dont l’intrigue tournait autour du trésor des Templiers, perdu il y a bien longtemps. N’ayant pas regardé jusqu’à la fin, je ne saurais vous dire s’ils l’ont trouvé, mais en tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il n’était pas dans le postérieur de la madame, croyez-moi ils ont bien cherché.

Mon problème est le suivant : plutôt que de générer chez moi une quelconque excitation, ceux que l’on surnomme amoureusement les  » films de boules  » me font généralement rire, de par l’absurdité des dialogues et la vacuité du scénario. Certes, me direz-vous, le genre n’est pas exactement prévu pour faire réfléchir mais je trouve que l’on pourrait rendre ça tout de même un poil plus intello. Pour tout vous avouer, je serais même du genre à trouver ça bien plus excitant.

C’est la raison pour laquelle cette installation (gratuite, qui plus est) m’a vraiment plu, l’on y découvre la pornographie dans ce qu’elle a de mature, de culturel et de militant, au travers d’artistes comme le Marquis de Sade, la Cicciolina ou encore Virginie Despentes. Un magnifique pied de nez, vous vous en doutez, aux puritains, aux vieux cons et autres empêcheurs de baiser en rond.

Gros point positif également, beaucoup de femmes y voient leur travail mis en valeur (photographes, sculptrices, plasticiennes…), prouvant que le porno est loin d’être uniquement une affaire d’hommes. Mon coup de coeur : une série de broches camées représentant des vulves. Cerise sur le gâteau : l’exposition est belle. Rien de glauque, je vous l’assure, mais un plaisir visuel certain. Femmes, hommes, l’un dans ou sur l’autre, à deux, à trois, à cent, bites, chattes, nichons et couilles, tout ce petit monde s’affiche avec charme et volupté. Je vous conseille vraiment d’y jeter un oeil, cela se déroule à la salle Allende, au Solbosch, jusqu’au 22 décembre prochain.

Dernier petit tuyau : Marc Dorcel a prêté des lunettes 3D un peu particulières, avec des filles dedans. N’hésitez pas à les enfiler (les lunettes, BON SANG ! ).

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