« S’engager auprès de la collectivité, ça permet aux 18-25 de prendre confiance en eux »

© SDP

La plate-forme du Service Citoyen belge fête ses 10 ans. Un anniversaire marqué par la sortie d’un livre écrit par son directeur François Ronveaux et qui retrace la vie de vingt-cinq jeunes engagés.

Pourquoi avoir créé ce service?

C’est avant tout un projet de société et de mobilisation de la jeunesse à l’échelle d’un pays. Après le secondaire, la plupart des ados sont perdus, ne savent pas où ils veulent aller. Le service citoyen, c’est une proposition faite à ces 18-25 ans de s’engager auprès de la collectivité pendant une longue période et à temps plein. Cela leur permet de trouver leur voie, de mûrir et de prendre confiance en eux.

La Belgique est-elle un peu à la traîne?

Disons que c’est assez compliqué… Le programme n’existe pas encore de manière institutionnalisée. Déjà douze propositions de loi ont été déposées mais aucune d’elles n’a abouti. C’est très décourageant. Surtout quand on voit qu’aux Pays-Bas, ils viennent d’installer leur propre service citoyen… basé sur notre modèle! On a réussi à réunir tous les partis, et presque tous ont voté en faveur du projet. Il ne reste donc plus qu’à mettre tout ça en place, j’imagine.

Pourquoi rédiger un livre?

C’est une synthèse de dix ans de travail. On a commencé nos activités en 2008 et en huit ans, plus de 1.000 jeunes ont participé aux missions proposées. Ce bouquin, c’est une manière de revenir sur l’histoire de vingt-cinq d’entre eux. Et de donner envie à d’autres de vivre l’expérience, qui sait? Il y a aussi des anecdotes, comme ce couple qui s’est rencontré lors de la première promo. En gros, cela montre l’impact qu’a ce projet sur la trajectoire des jeunes, raconté par les jeunes eux-mêmes.

Et dans les dix prochaines années…

Je voudrais qu’à la fin de la prochaine législature, 10% de la classe d’âge soit concerné par le service citoyen. On a obtenu un accord du gouvernement wallon, il s’est engagé à financer 1.000 volontaires à partir de 2020. Mais on est encore loin des 13.500. Il est temps qu’on soit sérieusement pris en considération par l’Etat. Une grande partie de la population est pour l’instauration officielle du service citoyen et les jeunes sont même demandeurs: du coup, on attend quoi?

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