Face au variant Omicron, le Japon et Israël se referment à tous les visiteurs étrangers

Quartier marchand d'Ameyoko à Tokyo, le 29 novembre 2021

Le Japon va refermer ses frontières à tous les visiteurs étrangers face au variant Omicron, a annoncé lundi le gouvernement nippon, trois semaines après avoir assoupli certaines restrictions pour permettre l’entrée des voyageurs d’affaires, étudiants et stagiaires étrangers. Idem en Israël, moins d’un mois après sa réouverture aux touristes.

« Nous allons interdire toutes les (nouvelles) entrées de ressortissants étrangers du monde entier à partir du 30 novembre », a déclaré le Premier ministre Fumio Kishida devant la presse.

Les Japonais revenant de neuf Etats d’Afrique australe et de pays où des infections au nouveau variant ont été recensées devront quant à eux se soumettre à « de strictes mesures d’isolement en fonction des risques », a précisé M. Kishida.

Le Japon, qui a mis en place des restrictions à ses frontières dès le début de la pandémie, avait assoupli début novembre ses mesures pour les voyageurs d’affaires, les étudiants et les stagiaires étrangers, mais reste fermé aux touristes.

Le gouvernement nippon avait annoncé dès vendredi l’allongement à dix jours de la quarantaine à l’hôtel pour les visiteurs en provenance d’Afrique du Sud, du Botswana, d’Eswatini, du Lesotho, de Namibie et du Zimbabwe arrivant sur le sol nippon. Cette mesure a été étendue ce week-end pour les visiteurs arrivant du Malawi, du Mozambique et de la Zambie.

En Israël

Moins d’un mois après sa réouverture aux touristes, Israël va aussi interdire à partir de dimanche soir l’entrée des ressortissants étrangers sur son territoire dans l’espoir de ralentir la propagation du nouveau variant du coronavirus Omicron, dont un cas a été confirmé au pays.

« L’entrée des ressortissants étrangers en Israël est interdite sauf pour des cas approuvés par un comité spécial »

Le bureau du Premier ministre Naftali Bennett

Les citoyens israéliens vaccinés devrontquant à eux présenter un test PCR et se mettre en quarantaine pendant trois jours, une mesure étendue à sept jours pour les non-vaccinés, ont ajouté les services du Premier ministre, soulignant que ces nouvelles mesures seront en vigueur pour au moins les deux prochaines semaines.

Fort d’une campagne de vaccination, Israël avait rouvert le 1er novembre ses frontières aux touristes étrangers vaccinés qui avaient commencé à affluer. Mais ces nouvelles pourraient toutefois plomber la saison du tourisme de Noël à Jérusalem et Bethléem, en Cisjordanie occupée.

« Je viens d’apprendre la nouvelle sur les restrictions et je dois dire que c’est vraiment problématique pour les gens qui travaillent, qui prennent des vacances, et doivent faire la quarantaine », même s’ils sont vaccinés, a déclaré à l’AFP Ayelet, une voyageuse rentrant en Israël après un séjour en Italie.

L’annonce de ces mesures intervient à quelques heures du début de la fête juive de Hanouka, la « fête des lumières », qui s’étend sur huit jours et au cours de laquelle ont lieu de nombreux rassemblements et festivités.

L’Etat hébreu avait été l’un des premiers pays à lancer, en décembre 2020, une vaste campagne de vaccination ayant permis la double vaccination de plus de 5,77 millions des quelque neuf millions d’Israéliens, soit plus de 80% des adultes, et l’administration d’une dose de rappel à quatre millions de personnes.

Identifié pour la première fois en Afrique du Sud, le variant Omicron a poussé de nombreux pays à fermer leurs frontières à l’Afrique australe alors qu’ils venaient parfois à peine de se rouvrir au monde.

Au-delà de l’Afrique australe, des contaminations à cette nouvelle souche ont été détectées à travers les pays du G7, du Canada à l’Italie, en passant par la Grande-Bretagne et l’Allemagne.

L’apparition du variant Omicron a été jugée « préoccupante » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui plaide cependant pour un maintien de l’ouverture des frontières.

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