La République Dominicaine en 10 pistes

La République Dominicaine, la perle Antillaise. © ERIC VANCLEYNENBREUGEL

Derrière ses plages décorées de cocotiers et d’eaux cristallines, l’intérieur de la République dominicaine recèle des villages à la population ultrahospitalière, mais aussi une diversité inouïe d’écosystèmes et de paysages. Un splendide terrain de jeu pour un séjour actif et 100 % nature.

Saint-Domingue en trois-roues

Saint-Domingue en trois-roues.
Saint-Domingue en trois-roues. © ERIC VANCLEYNENBREUGEL

Première ville des Amériques, fondée par la famille Colomb, Saint-Domingue constitue une belle mise en bouche avant de filer vers l’intérieur du pays. Atout maître des lieux : son centre colonial, classé au patrimoine mondial par l’Unesco. Ces dernières années, les petites rues bordées par les palais et les premiers édifices européens du Nouveau Monde ont repris des couleurs, parfois agrémentées d’oeuvres d’artistes contemporains. Et puis, il y a l’Alcazar de Colon, le Parque Colon, le Museo de las Casas Reales ou la cathédrale. A parcourir à pied ou, mieux, en  » trikke « . Mi-trottinette, mi-vélo électrique, ce curieux engin à trois roues ne nécessite qu’une minute d’essai pour comprendre son fonctionnement avant de se lancer pour une visite écologique et sans fatigue de tous les recoins de la vieille ville… avec guide ou en solo.

La fièvre du dimanche soir

La fièvre du dimanche soir.
La fièvre du dimanche soir. © OT REPUBLIQUE DOMINICAINE

Quand on a la chance d’être à Saint-Domingue un dimanche en fin de journée, il ne faut pas manquer l’événement le plus sympa de la ville, sur la place qui fait face aux ruines du Monasterio de San Francisco. Tout a commencé il y a quelques années, lorsque des seniors ont décidé de se retrouver de façon totalement improvisée pour danser le  » son « , en pleine rue, sous les rythmes de musiciens bénévoles : le  » grupo Bonye « . Rapidement, le rendez-vous des aînés est devenu un phénomène contagieux, attirant des danseurs et des noceurs de tous les âges… et de toute la capitale. Sur des rythmes de mérengué, bachata, salsa ou son, durant quatre heures, de 18 à 22 heures, c’est fiesta latina !

Prendre de l’altitude

Prendre de l'altitude.
Prendre de l’altitude. © ERIC VANCLEYNENBREUGEL

La majorité des touristes se contente de séjourner sur la côte, ignorant la diversité qu’offre l’intérieur du pays. Aussi, nous prenons la direction de Jarabacoa, la cité de l’éternel printemps. A un peu plus de 500 mètres d’altitude, au milieu de la cordillère centrale, la petite ville de 50 000 habitants jouit d’un climat doux et vivifiant, quasi alpin, attirant depuis longtemps les happy few de la capitale qui s’y font construire des résidences secondaires. En arrivant au pied du Pico Duarte, 3 087 mètres, plus haut sommet des Antilles, le paysage surprend : forêts de conifères, torrents bouillonnants et piscines naturelles aux eaux cristallines. Cela loin des chaleurs du bord de mer – une couche de vêtements supplémentaire est même appréciée certains soirs. Jarabacoa signifie  » là où l’eau afflue  » en langue taïna : la cité est traversée par trois rivières. Et la région s’impose comme le paradis des sports nature : canyoning, randonnée à pied, à cheval ou en VTT…

Raft antillais

Raft antillais.
Raft antillais. © ERIC VANCLEYNENBREUGEL

Il n’existe qu’un seul spot de rafting dans les Caraïbes, et c’est ici, dans la cordillère centrale, qu’il se trouve.

Issu des sommets, le Yaque del Norte, plus long fleuve de l’île, dévale en rapides de classe 2, 3 et 4 (sur une échelle de 5).

Ce qui laisse à chacun la possibilité de s’offrir les sensations adaptées à sa sensibilité et son niveau.

Les descentes sont accompagnées de guides pros et démarrent du Rancho Baiguate, un lodge forestier qui s’adresse avant tout aux voyageurs actifs.

Sur le domaine, on trouve aussi un parcours d’accrobranche et des tyroliennes.

Sortir au… car wash

Envie de rencontres dominicaines ou, simplement, de faire une pause musicale avec vos compagnons de voyage ? Ne cherchez pas la discothèque ou le bar le plus proche. Dans les villages et petites villes de la République, c’est au… car wash que cela se passe ! Au son du mérengué ou des derniers tubes américains. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est LE lieu où chacun se retrouve pour boire un verre, discuter, danser, s’échanger les dernières nouvelles, voire, dans des cas plus rares, laver son véhicule. Il y en a au moins un dans presque chaque village…

Base-ball, la seconde religion

Base-ball, la seconde religion.
Base-ball, la seconde religion. © ERIC VANCLEYNENBREUGEL

Plus qu’un sport, c’est ici un dogme. Tous les jeunes s’y adonnent et rêvent de devenir des champions. Pas un village ou un quartier qui ne possède son terrain. Les six équipes de la ligue dominicaine s’affrontent plusieurs fois par semaine durant la saison – de novembre à février.

Ambiance fiévreuse (pom-pom girls et fanfares comme aux Etats-Unis) teintée de sons latinos. On chante, on danse, on mange : assister à un match de la ligue d’hiver est un must. Attention, les rencontres débutent toujours en retard et les stades ne se remplissent qu’après plusieurs manches.

Plus généralement, le Dominicain est un joueur invétéré, pariant sur les résultats sportifs et quasi sur tout ce qui est possible. Chaque patelin compte au moins une petite aubette de  » banca  » – centre de paris -, à ne pas confondre avec une banque.

Un écolodge au paradis

En 4×4 ou dans le camion surélevé du lodge, il faut grimper depuis Paraiso une piste caillouteuse à travers la jungle. Une fois dans les hauteurs, on doit encore traverser une large rivière de montagne pour, un peu plus loin, atteindre le hameau de Platon et le lodge du même nom. Là, dans les cimes de Barahona, au sud-ouest du pays, il n’y a plus qu’à se laisser vivre comme un Robinson, en pleine forêt tropicale. Les chambres sont installées dans de superbes cabanes en bois, sur pilotis ou haut perchées dans un arbre, au milieu de cascades et de bassins naturels. L’eau coule partout dans le domaine et se jette dans la rivière en contrebas du bâtiment principal. Les hôtes proposent des randonnées à cheval, du tubing (descente de rivière sur une bouée) et des excursions diverses (village écologique de Cachote, lac Enriquillo, mine de larimar, cette pierre semi-précieuse que l’on ne trouve qu’ici…)

Sur la plage du bout du monde

Sur la plage du bout du monde.
Sur la plage du bout du monde. © ERIC VANCLEYNENBREUGEL

Vers l’ouest et en prenant une piste, on arrive à La Cueva. A l’origine, un hameau troglodytique de pêcheurs où subsiste une seule auberge : Rancho Tipico. Un lieu tranquille et apaisant, face à la mer. L’un de ces bouts du monde où tout semble immuable : quelques tentes en location pour la nuit et un restaurant où l’on sert la pêche du matin. D’ici part un sentier didactique sur le plateau de corail surélevé, partie intégrante du parc national de Jaragua. Il serpente au milieu des cactées et autres plantes épineuses et étranges, offrant de superbes échappées sur les eaux bleues. Mais le must, c’est de prendre une lancha (bateau de pêche rapide) pour une balade maritime entre les blocs de corail émergé, pour une partie de pêche ou, plus simplement, pour aller s’échouer sur la Playa de Las Aguilas : de 7 km de longueur, cet immense croissant de sable blanc est quasi désert tant le site est isolé. Et, suprême bonheur, ici, la mer est une baignoire d’eau tiède.

Des coquillages par milliers

Des coquillages par milliers.
Des coquillages par milliers. © ERIC VANCLEYNENBREUGEL

Toujours à l’ouest, le paysage change une fois de plus : savane sèche et cactus, c’est presque l’Afrique. Une brousse peuplée d’iguanes géants et patauds. Ici, il fait très chaud et heureusement, l’eau n’est pas loin. A commencer par la laguna Oviedo, d’un beau vert émeraude et reliée à la mer. Partie intégrante du parc national de Jaragua, c’est un paradis des oiseaux. Que l’on peut observer à pied ou lors d’une sortie en bateau. En poursuivant vers Pedernales, la route passe entre mer et montagne, longeant des eaux turquoise qui ne cessent d’inviter à la baignade. Sur les plages, des surprises par millions : le ressac dépose en permanence des coquillages parfois gigantesques…

Dunes, salines et plage

Dunes, salines et plage.
Dunes, salines et plage. © ERIC VANCLEYNENBREUGEL

En revenant vers le sud du pays, au bout d’une petite péninsule, changement de paysage – encore – lorsqu’on arrive à Las Salinas. Cette fois, la République dominicaine prend des airs de Camargue. A fleur d’eau, jouxtant des cabanes de planches élimées, des salines s’offrent aux humeurs du vent et du soleil. La lumière est vibrante et se réverbère sur les tas de sel qui attendent d’être empaquetés. Et puis, on ne manque pas une autre curiosité de la région : les dunes de Bani, uniques dans les Caraïbes, que l’on peut sillonner à pied sur un sentier écologique. Depuis peu protégées, elles s’étendent sur 15 kilomètres en bord de mer. De l’autre côté, c’est la plage qui vous tend les bras…

EN PRATIQUE

Formalités

Pas de visa, mais carte touristique à payer à l’arrivée (10 euros).

Se renseigner

Office de tourisme de République dominicaine, 10, avenue Lloyd George, à 1000 Bruxelles.

www.godominicanrepublic.com/fr

Y aller

Spécialiste belge des destinations latino-américaines, Sudamerica Tours est le seul voyagiste à proposer cette formule de séjours et d’activités hors du commun en République dominicaine.

www.sudamericatours.be

Air Europa assure des vols quotidiens Bruxelles/Madrid/Saint-Domingue sur de tout nouveaux Boeing Dreamliner, confortables et plus rapides.

www.aireuropa.com

Période idéale

La meilleure saison s’étend de décembre à mai.

À lire

Le guide Lonely Planet République dominicaine, truffé d’adresses insolites et très complet sur l’intérieur du pays.

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