Loveitaly vole au secours du patrimoine italien

Site touristique italien par excellence, Pompéi souffre du manque d'entretien, de restauration et de l'affluence touristique © Reuters

Une association italienne vient de lancer un site de financement participatif pour aider à la restauration de l’immense patrimoine italien et pallier un manque d’argent public récurrent en s’appuyant sur les millions de passionnés à travers le monde.

« Grâce à la puissance des nouvelles technologies, touristes et Italiens » pourront apporter leur contribution à la sauvegarde du patrimoine du pays comptant le plus grand nombre de sites classés à l’Unesco, a expliqué l’un des fondateurs de cette association à but non lucratif, Luigi Capello.

Cette plateforme numérique accessible via le site loveitaly.org va « permettre de toucher des millions de personnes », a souligné M. Capello, à la tête d’un fonds d’investissements coté à la Bourse de Milan et spécialisé dans les start-up numériques.

« Le patrimoine culturel est le pétrole de l’Italie » mais le pays n’a pas encore pris en compte la puissance de cette ressource, a insisté le président de LoveItaly, Richard Hodges, de l’Université américaine de Rome.

Ainsi, l’Italie attire 48 millions de visiteurs par an, mais reste malgré ses richesses loin derrière les 84 millions de touristes qui se pressent en France.

Pompéi en priorité

Le premier projet financé par les dons des internautes, « en toute transparence » ont promis les dirigeants de LoveItaly, a été choisi parmi les nombreuses « urgences » recensées à Pompéi, la ville romaine ensevelie par une éruption du Vésuve en 79 après JC. Le « cubicolo 3 » de la Domus du Centaure, une magnifique salle à manger datant du IIe siècle avant JC, est en effet dans un état « critique », explique la direction de Pompéi sur son site internet. Sa restauration, estimée à 53.000 euros, sera suivie de celle d’un sarcophage de l’époque impériale, décoré d’un intéressant Triomphe de Neptune, évaluée à 12.000 euros.

« Non seulement on restaure, mais on investit dans l’avenir, et en particulier dans la formation des jeunes restaurateurs », a précisé Cinzia Dal Maso, de LoveItaly.

Pour Fernando Napolitano, président de Italian Business and Investment initiative, « l’Italie ne doit pas se résumer aux « 4 F » des Américains (Food, Fashion, Furniture and Ferrari : nourriture, mode, meubles et Ferrari), mais il faut plus de « chauvinisme » dans ce pays » afin d’y attirer autant de touristes que la France.

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