Ski et Covid: l’OMS appelle les pays à gérer les risques entourant des sports d’hiver

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L’OMS, toujours très prudente à l’heure de prodiguer des conseils, a invité lundi chaque pays à examiner les risques de transmission du Covid-19 entourant la pratique du ski, en plein débat sur le sujet en Europe.

« Il doit vraiment s’agir d’une approche axée sur la gestion des risques », a déclaré le directeur des questions d’urgence sanitaire à l’Organisation mondiale de la santé, Michael Ryan, en conférence de presse. « Le risque dans ce domaine n’est pas nécessairement le ski lui-même. De nombreuses personnes ne seront pas infectées en dévalant les pentes à ski », a-t-il ajouté.

Interrogé à ce sujet par un journaliste à l’approche des fêtes de fin d’année, pendant lesquelles de nombreux Européens profitent habituellement des joies de la glisse, il a expliqué que « les vrais problèmes se poseront dans les aéroports, dans les bus qui emmènent les gens dans les stations de ski, dans les remontées mécaniques et dans les lieux de rassemblement des skieurs ». Et d’ajouter: « Sans parler de l’après-ski que tant de gens semblent apprécier ».

L’ouverture des stations de ski et des piste fait débat en Europe, les pays ne parvenant pas à s’entendre sur la question.

Ayant invité sa population à ne pas partir à l’étranger durant les vacances de Noël, en particulier au ski, Berlin va demander à l’Union européenne d’interdire jusqu’au 10 janvier les séjours en stations de sports d’hiver pour freiner la propagation du virus.

Mais toutes les pays alpins ne sont pas sur la même longueur d’ondes: l’Autriche prévoit l’ouverture de ses pistes. Et en France, les stations pourront rouvrir pendant les fêtes mais les remontées mécaniques resteront fermées.

En Italie, les stations ont peu d’espoir de rouvrir avant Noël, tandis qu’en Suisse, les pistes sont ouvertes mais la Confédération est sous la pression des pays voisins.

Depuis le début de la pandémie, l’OMS n’a jamais demandé la fermeture de telle ou telle activité économique, culturelle ou autre. Et c’est avec la même prudence qu’elle analyse la question du ski.

« Chaque gouvernement doit examiner toutes les formes de rassemblements qui conduisent les gens à se rassembler ou à se déplacer en masse, et comment ils vont réduire les risques liés à ces processus », a recommandé Mike Ryan.

La question ne doit pas seulement être du ressort des pays alpins, mais également de ceux d’où proviennent les amateurs de ski, a-t-il souligné, en expliquant que ces pays devaient prendre en compte les risques liés à leur retour. Mais, a-t-il insisté, « nous ne prenons pas position sur la question de savoir si une activité doit être annulée ou non ».

« Nous conseillons à tous les pays d’examiner leur saison de ski et les autres rassemblement de masse, qu’il s’agisse de sports, de loisirs ou de religion, et d’examiner très attentivement les risques », a-t-il martelé.

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