Sous un tipi, le long de la Semois

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Installés le long de la Semois, trois tipis attendent aventuriers et campeurs en quête de dépaysement et de retour à la nature.

UN CONCEPT. Lorsqu’il y a dix ans, David Lavigne se porte candidat pour reprendre le camping communal de Chiny-sur-Semois, l’endroit fait peine à voir, tellement il est laissé à l’abandon. Seul élément encore valable, repéré sur place ? Un vieux chalet en bois, époque après-guerre, entouré de deux magnifiques sapins. Soit une vue de carte postale qui impose d’emblée un nouveau nom au coin : Camping Le Canada. Patiemment, David rafistole, débroussaille et réaménage le lieu en terrasses, pour ne plus avoir à rougir lorsqu’il accueille des campeurs à la recherche de nature et de sérénité, sur les abords de la Semois.

Désormais, ce terrain possède une soixantaine d’emplacements. « Petit camping, petit souci », considère l’exploitant de cette hôtellerie de pleins airs, qui a ainsi le temps de s’occuper correctement de ses locataires. La moitié d’entre eux sont des saisonniers, qui viennent chaque week-end profiter de leur caravane, le plus souvent entourée d’un jardinet coquet. Vingt places vides attendent les touristes de passage, tandis que dix petites infrastructures ont été installées pour les visiteurs en manque de matériel ad hoc. Outre quelques mobil-homes entièrement équipés, Le Canada propose, depuis deux ans, la location de trois tipis. L’occasion de partir à l’aventure, en testant l’une de ces installations originales.

UNE NUIT. La tente est composée de deux petites chambres – l’une avec lit double ; l’autre avec lits superposés -, séparées par une cloison en bois. Elle est également pourvue d’une table et quatre chaises, d’un coin cuisine (frigo, cuisinière au gaz et arrivée d’eau) et d’une terrasse extérieure, avec barbecue à proximité. Le tout posé sur un plancher en bois, à l’abri sous une toile claire, dotée de fenêtres. « Les vrais tipis ne comportent aucune ouverture, à part une petite porte par laquelle il faut se faufiler, détaille David Lavigne. J’ai préféré opter pour une version qui suscitera davantage l’adhésion du grand public. » L’aménagement est rudimentaire et voulu comme tel par le propriétaire des lieux.

Une bonne entrée en matière, donc, pour qui veut tenter l’expérience du camping. Rien que la forme du logement titille l’imagination des plus petits, qui se croient immédiatement en voyage au pays des Indiens. Pas besoin non plus de planter de piquets, de gonfler de matelas pneumatiques ou de manger dans une écuelle en fer blanc : tout le confort, certes basique, se trouve sur place. Il n’en reste pas moins que l’expérience n’est pas conseillée aux inconditionnels du confort, puisqu’il ne faut pas être réfractaire à l’idée de plonger dans l’univers particulier du camping, de traverser les lieux à la nuit tombée pour faire sa toilette et ses besoins dans les sanitaires communs (en ayant pris soin d’emmener son papier toilette et une pièce d’un euro pour la douche), sans oublier de se munir d’une couverture chaude, les nuits étant fraîches en bordure de rivière. Des contraintes qui sont souvent vite oubliées, quand vient l’heure de s’endormir, bercé par les bruits de la nature et le clapotis tranquille du cours d’eau.

UN TRUC EN PLUS. Il est possible de se baigner dans la Semois ou de louer kayaks et canoës, pour découvrir cette région située aux confins de l’Ardenne et de la Gaume. A noter également : les environs regorgent de destinations touristiques, entre Chiny et son festival interculturel du conte, Orval et son abbaye, Chassepierre et son festival international des arts de la rue (ces 17 et 18 août !), Herbeumont et les ruines de son château… Autant d’idées de visite pour agrémenter son séjour !

70 euros la nuit ou 120 euros le weekend. Hôtellerie de plein air Le Canada, 1, pont Saint-Nicolas, à 6810 Chiny-sur Semois. Tél. : 0495 54 32 31. www.campinglecanada.be

CATHERINE PLEECK

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