30 jours sans râler
Je ne vous apprends rien : Internet regorge d’une multitude de défis, certains plutôt marrants, d’autres carrément idiots, voire même un peu dangereux. Le dernier en date est le Tide Pod challenge, plébiscité – bien sûr – par les adolescents. Le principe est simple : il suffit de se filmer en train de croquer – oui, vous lisez bien – une capsule de lessive liquide, au risque de s’intoxiquer mortellement. » Quel intérêt ? « , me demanderez-vous. Je n’en sais foutre rien, mais je félicite nos jeunes : enfin une solution efficace pour remédier au problème du manque de places dans les écoles. Un coup d’oeil rapide aux autres actions du même genre vous fera sans aucun doute vous poser cette question : mérite-t-on vraiment de survivre en tant qu’espèce ? Ne cherchez pas, la réponse est non. Fort heureusement, il existe aussi sur la Toile de chouettes initiatives, comme par exemple les » 30 jours sans râler « . Lancé au nord du pays ( » 30 dagen zonder klagen « ) par Greet Van Hecke et Isabelle Gonnissen, le concept est le suivant : du 15 janvier (le fameux » Blue Monday « , jour le plus déprimant de l’année) au 14 février (idem), l’on tâche de rester positif et l’on s’abstient de se plaindre. Même si l’on est bloqué dans les embout’. Même si le facteur a encore laissé un avis de passage alors que vous étiez là. Même si pour l’activité team building vous devez faire équipe avec votre collègue qui systématiquement vous met la main aux fesses. Non, ça, c’est une exception, démontez-lui la face à ce con, ça lui apprendra. Plus sérieusement, la démarche a été approuvée par Jo Vandeurzen, le ministre flamand du bien-être (oui, ça m’a fait le même effet). Elle vise évidemment à voir la vie du bon côté, ce qui peut réellement impacter notre santé mentale d’après certaines études que je suis trop flemmarde pour consulter. J’ai moi-même tenté de relever le défi mais je ne vous cacherai pas que j’ai lamentablement échoué. J’ai tenu le coup 22 minutes, quand, enfin parvenue à sortir de mon lit, j’ai marché pieds nus sur un p***** de Lego de m**** de fils de p**** d’e***** de sa race que mon fils avait encore laissé traîner. Pour de vrai, si je ne suis pas arrivée à tout à fait m’arrêter de râler, je me suis rendu compte que relativiser et se lamenter moins rendent plus proactif face aux aléas de la vie. Constater le positif et cesser de se poser en victime est un facteur clé de la motivation (mesdames et messieurs : le dalaï-lama). Cela donne en tout cas d’intéressantes pistes de réflexions quant à la recherche du bonheur, sur lequel nous avons en réalité bien plus de prise que ce que l’on croit. J’avoue ne pas avoir fait le challenge jusqu’au bout, je me suis contentée d’aller jusqu’au 1er février. Date à laquelle a débuté… la tournée minérale, autrement dit le mois sans boire d’alcool. Ne pas râler, d’accord, mais tout en ne buvant que de l’eau… faut pas déconner non plus.
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