4 happy birthdays
Pour fêter ses 20 ans de création, Martin Margiela présentait une collection calquée sur les pièces iconiques de la griffe : déclinaisons de sa première veste en coton noir – repeinte en blanc, moulée dans le plâtre ou imprimée sur satin de soie -, veste Stockman sans manche, body couleur chair, gilet disque en coton floqué… Et pour clôturer le show, pièce montée géante, fanfare et confettis. La griffe la plus alternative n’est pas prête pour autant à céder aux clichés : les flonflons étaient assurés par les employés de la maison, dans un esprit jazz band of New Orleans. Les confettis étaient XXL et métallisés. Quant à la pièce montée, elle a pris la forme d’une robe portée par deux mannequins dont on ne voyait apparaître que les jambes sous le satin blanc. Seule ombre à ce tableau festif : la rumeur, lancée le matin même sous la plume de Suzy Menkes, fashion editor du Herald Tribune et autorité dans le milieu, selon laquelle l’Anversois pourrait renoncer à la mode…
30 ans que Renzo Rosso, patron de Diesel, peaufine son image d’iconoclaste de la mode. Son dernier coup d’éclat : en pleine Fashion week parisienne, le self-made-millionnaire célèbre l’anniversaire de sa marque en lançant sur le Net une vraie fausse vidéo porno ( voir notre site www.weekend.be) ! Buzz garanti.
Pour les 40 ans de sa griffe, Sonia Rykiel invitait la crème du milieu modeux et le gratin people à faire la fête à Saint-Cloud. Au menu des happy few repris sur la guest list : dîner – relativement – » privé « , défilé jubilé et danse jusqu’au bout de la nuit. Sur le catwalk, des filles gaies, légères et libres, en pulls rayés noir et argent, en blouses translucides, en longues robes vaporeuses et colorées ou en petites vestes d’homme et chemise blanche. Les VIP – Julie Depardieu, Elodie Bouchez, Ludivine Sagnier, Dita Von Teese, Lionel Jospin, Anouk Aimée, Louise Bourgoin… – apprécient. L’émotion monte encore d’un cran lorsque Nathalie Rykiel, qui cogère la griffe maternelle, donne le coup d’envoi d’un défilé hommage mettant en scène des tenues dessinées en l’honneur de la créatrice par Jean Paul Gaultier, Karl Lagerfeld pour Chanel, Olivier Theyskens pour Nina Ricci, Castelbajac, Christian Lacroix, Martin Margiela…
Cacharel célébrait ses 50 ans de mode avec une collection qui manie parfaitement les codes de la griffe, tout en évitant l’écueil de la caricature. C’est frais, gai, jeune, à l’image des tops qui défilent – une fois n’est pas coutume – sourire aux lèvres et démarche légère. Eley Kishimoto, le tandem anglo-japonais qui a repris les rênes de la direction artistique prouve qu’il est à même de donner une seconde jeunesse à Cacharel. Et ne cache pas sa volonté de tirer parti de l’héritage de la griffe. En clin d’£il, le duo avait d’ailleurs organisé, à la fin du show, un second défilé de pièces vintage de la maison.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici