Johanne Riss 20 ans de création

Un parfum oriental, des bijoux étonnants, une participation  » dansante  » à l’édition 2008 du Parcours de Stylistes de Modo Bruxellæ, un vestiaire féminissime pour l’hiver 08-09 et un showroom flambant neuf à Paris. Johanne Riss fête ses 20 ans de création au cour d’une actualité éclectique et foisonnante.

Le parfum porte-bonheur

Le chiffre 8 signifie  » l’amour et l’infini « . Il symbolise aussi l’anniversaire de Johanne Riss (un mois d’août) ainsi que la naissance de sa griffe (1988). Le parfum a donc tout naturellement été baptisé  » 8 « . C’est un nectar oriental et il a un sympathique air de famille avec L’Heure Bleue de Guerlain, fragrance que la créatrice bruxelloise porte depuis l’âge de 16 ans. Il coule dans un flacon épuré protégé par un étui en papier blanc japonisant. Pensé comme une signature olfactive de la marque, il sera vendu uniquement à la boutique bruxelloise.

Les bijoux en point de mire

La collection s’étoffe. Le bracelet de main  » Soneva « , inspiré par l’une des îles des Maldives et la double bague  » First for Two  » sont deux grands best-sellers de Johanne, plébiscités en or serti de diamants. Ils se déclinent désormais en fil simple en argent. Tout aussi minimaliste, la boucle d’oreille  » Alone  » se porte de deux façons, à l’oreille ou comme pendant. Le collier  » Bombay  » en maille souple est une évocation poétique de l’esprit raffiné de la cité indienne.

Modo Bruxellæ et David Sonnenbluck

Une longue complicité lie la créatrice de mode et le chorégraphe du Brussels Ballet : elle lui a dessiné de superbes costumes pour ses derniers spectacles. Pour s’associer à l’anniversaire de son amie, David Sonnenbluck prépare, lui, une performance sur le thème  » Entre Paris et Bruxelles « . Habillés de tenues inédites, synthétisant 20 années de création, les danseurs évolueront dans le vaste showroom, situé à l’arrière de la boutique, lors de l’édition 2008 du Parcours de Stylistes de Modo Bruxellæ qui se tiendra du 24 au 26 octobre.

Le prêt-à-porter en noir et chair

Le pantalon  » carrot  » (un clin d’£il à la forme du légume et le hit de l’hiver) gagne en volume et se porte bien large, tel un lointain cousin du sarouel ou resserré à la cheville et terminé par un élastique invisible. On l’accompagne avec des tops et des gilets où la viscose fluide flirte avec le tulle de soie. D’esprit  » couture « , inspiré par Alaïa, la veste est courte et soigneusement finie par un petit biais de satin. Dans les thèmes  » dentelle  » et  » bicolore noir et chair « , la guipure fait une entrée remarquée. Elle féminise le décolleté plongeant d’un top ou se fait très sexy sous forme d’un pantalon large à porter sur un short, un pantalon opaque ouà ce qu’il vous plaira. Dans les robes, une recherche avant-gardiste sur la corsetterie intègre des baleines confortables et invisibles qui épousent les courbes du corps au plus près.

Le soir festif

Le noir, le violet et le vert anis sont les couleurs vedettes. Sensuels, liquides et vertigineux, les drapés coulent sur le décolleté et dans le dos. Une audacieuse échancrure souligne la longueur de la jambe. Toutes les robes du soir interprètent avec maestria le modèle créé pour Arta Dobroshi, star du film Le Secret de Lorna des frères Dardenne, et très remarqué au dernier Festival de Cannes.

Le showroom parisien

Les Parisiennes raffolent de ses robes de mariée et robes du soir. Pour se rapprocher de sa fidèle et élégante clientèle, Johanne Riss vient d’ouvrir un superbe showroom dans le Marais. Niché dans un ancien atelier au fond d’une cour fleurie, il baigne dans une atmosphère délicate, immaculée et paisible. La cabine d’essayage est construite au centre, avec des rideaux de lin. Son décor évoque un vrai salon meublé d’un vaste canapé, de chaises de Jean Nouvel créées pour l’hôtel Hauterive Saint-James à Bordeaux et d’appliques  » anges  » d’Ingo Maurer. Le soir, elle devient salon. A côté, une longue table en bois naturel sert de table de travail mais peut, aussi, accueillir plusieurs convivesà autour d’un bon repas.

Carnet d’adresses en page 112.

Barbara Witkowska