Anne-Françoise Moyson
La cabane, un rêve d’enfant et à elle seule la promesse d’une échappée belle
Elle est de préférence nichée dans les arbres et si possible à mille lieues de toute habitation et de la course folle de la civilisation, sans majuscule. Elle n’a rien d’un mythe, ma cabane qui pourrait être au Canada: elle est en bois, pas bien grande mais confortable et solide, malgré ses airs de frêle embarcation. Et c’en est une, car cet archétype de la frugalité épurée a réellement le pouvoir d’inviter au voyage intérieur. A elle seule, elle embrasse la promesse d’une échappée belle, d’un ailleurs forcément meilleur, d’un quotidien transcendé et harmonieux.
Henry David Thoreau ne s’y était pas trompé quand, en 1854, il vécut 22 mois dans un abri de fortune, avec majuscule, et écrivit dans la foulée son cultissime Walden ou la vie dans les bois. Et les autres non plus, qui s’y sont réfugiés pour mieux fomenter une œuvre, voire plusieurs, de Jack London à Bon Iver, en passant par Roald Dahl, Descartes et Gustav Mahler.
C’est que, nous apprend le philosophe français Gilles Tiberghien, «il y a quelque chose dans la cabane qui nous déplace tout le temps, ni trop rassurant, ni trop inquiétant, ce sont les meilleures conditions pour créer» (in Gymnastique, sur Arte).
A défaut de composer des symphonies qui contiennent tout entier le paysage admiré par la fenêtre, à défaut de jouer les trappeuses H24 dans un abri au bardage en croûte de pin, on se sait chanceuse de pouvoir parfois choisir l’échappatoire le temps d’un week-end. Et parmi les cabanes testées pour vous, de trouver celle qui enchantera vos nuits. A hauteur de vos rêves d’enfants.
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