Rencontre avec la chanteuse Marie Warnant: « Dans le quotidien, j’aime l’idée du lâcher-prise »

© seb alouf
Anne-Françoise Moyson

Marie Warnant nous revient avec Amour sans fin, son quatrième album solo. Avec audace et pudeur, elle y mêle sa voix, ses textes, sa musique «sensuelélectropop» aux cartes du Tarot de Marseille, son fil rouge plus que symbolique. Elle répond à notre interview sur le vif.

La question qu’on vous pose le plus souvent?

«Tu as bien dormi, tu as fait de beaux rêves?» Chaque journée commence par cette question que me pose ma fille ou mon amoureux. Généralement, je réponds «oui»!

La compétence inutile que vous maîtrisez?

La procrastination… Je suis une femme d’action mais cependant assez douée pour procrastiner. Je pense d’ailleurs que cela peut parfois être salutaire de remettre à demain ce que je n’ai pas envie de faire aujourd’hui.

Un sport que vous pratiquez… en pensée?

La chute libre. C’est de l’ordre du fantasme. Parce qu’avant, je n’avais pas peur du vide, je pratiquais l’escalade mais j’ai de plus en plus le vertige, ce serait donc un gros défi. Par contre, dans le quotidien, j’aime l’idée du lâcher prise… Et puis la chute, c’est un joli mot.

La ville dont vous n’êtes jamais vraiment revenue?

Bruxelles, évidemment. J’y ai débarqué à 18 ans pour étudier et j’y suis restée. Je venais d’un petit village, Profondeville… Elle m’a plu instantanément, pour sa mixité, sa taille humaine et puis, elle bouillonnait tant. Je lui ai consacré une chanson sur De un à dix, mon premier album solo, en 2005. Avec le temps, mon rapport a changé, je suis redevenue plus «village» que «ville». Mon cœur squatte désormais un petit coin andalou au bord de l’Atlantique, où j’ai tourné un clip pour mon nouvel album.

La personne qui a le plus d’influence sur vous?

Moi, bien sûr. En positif comme en négatif. Sinon, Darling, mon chat qui a un réel pouvoir sur moi. Et qui est en réalité une femelle mais je n’ose pas utiliser ici le féminin car ma réponse prendrait une tout autre signification…

Une idée concrète pour un monde meilleur?

Ecouter ma chanson Love is the only way en boucle. Streamer Amour sans fin sans fin… L’amour me paraît une solution concrète à bien des problèmes, même si cela semble cliché dit comme ça. Amour de soi, amour des autres, bases de respect mutuel, de bienveillance, de solidarité, de fraternité, de joie et de paix.

Le plat qui vous ramène en enfance?

Les bouchées à la reine que ma mère nous servait chaque dimanche avec option «portes ouvertes» pour qui voulait s’attabler avec nous.

L’achat le plus bizarre que vous ayez fait?

Une très belle paire de chaussures aux talons impraticables… J’en ai d’ailleurs quelques-unes.

Votre dernier coup de gueule?

Je suis plutôt coup de cœur, mais le dossier Julian Assange, le sort qu’on lui réserve et la question de la liberté d’expression et d’information me restent dans la gorge. Côté coup de cœur, le travail de l’association «Touche pas à ma pote» me paraît essentiel pour éduquer au respect et combattre le harcèlement dans l’espace public et le sexisme en général.

La dernière fois que vous vous êtes trompée?

Je n’aime pas trop ce mot! Alors, j’essaie de ne plus l’utiliser… Et de me tromper le moins souvent possible ou seulement pour des futilités.

Ce que vous avez appris sur vous durant la pandémie?

Mon «extrême» capacité de résilience. Je mets des guillemets car elle s’est renforcée, ma capacité à pouvoir encaisser des choses, des pertes, des deuils, continuer à aller de l’avant et rester entière.

Ce que vous avez envie de faire, là, tout de suite?

Vous parler de musique…

En concert ce 10 juin au Cloître, 12, rue des Dominicains, à 1000 Bruxelles, avant la tournée 22-23 et la sortie d’Amour sans fin, Part 2, le 22 novembre. mariewarnant.com

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