Nicolas Balmet
Edito | « Une bouteille belge, s’il vous plaît »
Ça reste entre nous, mais d’ici quelques jours, je fêterai un nouvel âge. Comme chaque fois, j’inviterai quelques bons camarades de rigolade afin de… rigoler, mais aussi de déguster quelques délicieux flacons. L’occasion de leur dire «n’oubliez pas votre bonne humeur» (non, je rigole, je m’échauffe pour le jour J), mais surtout de leur préciser d’apporter du vin de qualité afin de sublimer les brochettes ou la raclette – tout dépendra de la météo.
Cette année, je pense que je vais ajouter une contrainte: une bouteille belge, s’il vous plaît. Pourquoi donc? Parce qu’en lisant l’article sur le vin belge que nous publions dans ce numéro, cela m’a donné une furieuse envie de faire découvrir tout cela à mon palais. Je dirais d’ailleurs qu’il est plus que temps: d’après mes renseignements, le vin belge est encore plus âgé que je ne le serai d’ici quelques jours.
On murmure qu’il est apparu dans nos contrées aux alentours du IXe siècle, au beau milieu d’un Moyen Age où, c’est bien connu, on ne plaisantait pas avec le mot «fête». Il se dit même qu’une région en particulier fut le théâtre des premières récoltes viticoles les plus prometteuses: les bords de Meuse de la province liégeoise, qui bénéficiaient de coteaux idéalement exposés. J’en connais qui vont encore dire «Tiens, comme par hasard, c’est Liège qui a dégainé en premier!». Mais ne comptez pas sur moi pour me montrer sarcastique: j’ai des compagnons liégeois qui se joignent à mes agapes, et je n’ai pas envie de gâcher l’ambiance.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici