Edgar Kosma

Nos vies, où chaque action est régie par un mot de passe… à ne pas oublier

Edgar Kosma linktr.ee/edgarkosma

Au royaume des réseaux sociaux, les jours passent et ne se ressemblent pas. Entre les buzz et les likes, le vrai et le fake, Edgar Kosma scrolle le fil d’actu d’un siècle décidément étrange. Hashtag sans filtre.

Que celui ou celle qui n’a jamais oublié un mot de passe me jette son iPhone avec sa coque de protection ou qu’il se déconnecte à tout jamais! Force est de constater que la vie digitale a pris une telle importance dans nos existences que nous devrions tout simplement l’appeler «la vie». Une vie au cours de laquelle l’homo digitalis que nous sommes devenus communique, crée, achète, joue, gère, organise, rencontre, voyage… et qui repose la plupart du temps sur des connexions sécurisées par de simples mots de passe.

En l’absence d’une technique moins faillible, autant dire qu’il est préférable de trouver un password en béton armé si on veut éviter l’intrusion. Une démarche à la portée de tout le monde. Sauf que le trouver, c’est bien, mais le retenir, c’est autre chose. Le problème, c’est que nos vies en ligne se composent de centaines de portes et que nous devrions retenir tout autant de clés, ce qui, même pour un HP tendance Asperger, peut être difficile à gérer.

Mais après tout, Jamy, c’est quoi un bon mot de passe? «En fait, dites-vous déjà que vous ne devez pas être capable de le retenir, même si vous êtes un as des Chiffres et des Lettres. Un mot de passe, c’est comme la clé d’une maison: si on peut ouvrir la porte avec un bout de bois, autant la laisser ouverte avec une pancarte ‘Tout doit partir!’»

Pourtant, selon le média américain Vice, nombre d’internautes ne se cassent pas la tête et donnent de bons gros fous rires aux hackers du monde entier avec leurs mots de passe ridicules. Parmi les plus populaires, on retrouve sans surprise «123456», «123456789», «654321», «motdepasse», «qwerty», «iloveyou» et bien sûr toutes les combinaisons avec les prénoms des enfants, des animaux de compagnie et leurs années de naissance.

Mais comment créer un mot de passe unique et hors de portée des pirates, Jamy? «La base, c’est de varier les caractères, jongler entre des chiffres, des lettres, intégrer des majuscules, des signes de ponctuation et des caractères spéciaux. Et pour une sécurité optimale, douze caractères sont recommandés!» Ajoutons qu’un bon mot de passe doit être spectaculairement déroutant et ne ressembler à rien de signifiant. Puisqu’un exemple vaut mieux qu’une mauvaise surprise, considérez que J35A#^k6f#4Gd3EEWS#$ est un code idéal.

Une fois votre mot de passe créé, ne l’écrivez surtout pas dans un fichier sur votre ordinateur, mais plutôt sur un morceau de papier que vous garderez rangé dans un tiroir secret, et n’en parlez à personne (vraiment personne). Un des fondements de notre vitae digitalis est d’inventer une solution pour chaque problème, et il existe bien sûr des outils gratuits ou payants pour générer des mots de passe compliqués puis les retenir à votre place. Vous ne devez alors retenir que le mot de passe maître, qui ne peut bien sûr pas être Loulou87 puisque toute votre stratégie de sécurité repose sur lui.

Mais quelle est la meilleure solution, Jamy: utiliser Google Password Manager ou ne faire confiance qu’à sa mémoire ou à son petit carnet de notes caché sous le plancher du bureau? «Laissez-moi vous faire une réponse de Normand: c’est un peu à vous de choisir ce qui vous convient le mieux. Mon conseil: si vous êtes du genre à utiliser des mots de passe comme Choupette123 ou Hugo2017, je pense qu’il serait préférable de vous faire aider par une tierce application.»

La bonne nouvelle pour celles et ceux qui ne s’en sortent vraiment pas avec la gestion de ces satanés mots de passe? Le processus est déjà en cours et ils seront, à terme, remplacés par notre empreinte digitale et/ou notre reconnaissance faciale pour accéder à l’ensemble de nos comptes en ligne. Ne reste plus qu’à espérer que les hackers du futur n’arriveront jamais à contourner nos empreintes ou à falsifier nos faces, et c’est ainsi que tout sera pour le mieux dans le meilleur des codes. «En route, Marcel!».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content