Dita Von Teese, si vous étiez…

La muse rétro et romantique transforme un sublime hôtel particulier, niché sur la butte Montmartre, en bar à cocktails. Jusqu’au 24 octobre, la star investit le lieu, rebaptisé pour l’occasion Cointreau Privé*, et y crée ses drinks.

Si vous étiez… Un livre. Je collectionne de façon compulsive les biographies des stars d’Hollywood des années 1940-1950: Marlene Dietrich, Rita Hayworth, Lana Turner, Elizabeth Taylor… Je dévore les recueils de correspondances amoureuses, comme celles de Napoléon et Joséphine, de Chopin et George Sand ou d’Henry Miller et Anaïs Nin.

Un peintre…Alfons Mucha. J’adore sa façon de représenter les femmes: pétillantes comme des bulles de champagne, sensuelles, d’une élégance folle. J’aurais adoré poser pour lui avec un grand chapeau et un boa autour du cou.

Un plat d’enfance… Un énorme gâteau rose shocking, vert et turquoise que me préparait ma mère pour mon anniversaire, décoré de châteaux, de personnages multicolores en sucre d’orge. Un symbole de l’Amérique dans toute sa splendeur.

Une devise… « La véritable indépendance consiste à dépendre de qui on veut. » Il m’a fallu des années pour comprendre que l’on peut donner à l’autre sans se perdre. L’amour est une cage dont on possède toujours la clef.

Une révolte… Je suis contre le port des chaussures Crocs! [Rires.] Ces sortes de sabots hideux en plastique qui produisent un son immonde quand on marche. Elles n’ont aucune qualité, ne sont ni élégantes, ni kitsch, ni décalées.

Un paysage de rêve… Les châteaux de la Loire, que j’ai récemment visités avec mon amoureux. Un Européen ne peut pas imaginer ce qu’une Américaine comme moi, née dans une ville paumée du Michigan, peut ressentir devant des merveilles architecturales qui portent en elles tant d’histoire et de légendes! C’est un mélange de stupeur et d’écrasement.

Un juron… Fuck! J’aime sa sonorité. Son effet est immédiat, tonitruant comme le tonnerre!

Un personnage historique… Maria Callas, la plus habitée des divas. Je me reconnais en elle pour sa façon d’avoir pris en main sa propre image, d’être en perpétuelle métamorphose. Elle s’est construit un look, toute seule, sans une escouade de stylistes. Ses coiffures, ses tenues, sa façon de se maquiller… tout était conçu, réalisé par elle-même. C’est ce que j’ai toujours fait.

Un vêtement qui rend beau… La lingerie très sophistiquée. J’en porte en permanence. C’est un plaisir qui n’a pas besoin d’être partagé, ni vu. La lingerie est le théâtre de notre intimité.

Paola Genone

*L’Hôtel Particulier, 23, avenue Junot, Paris (XVIIIe), 01-53-41-81-40.

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