En images: Les monarchies européennes aux obsèques de l’ex-roi Michel

© AFP

Un dernier hommage a été rendu au monarque dans la matinée à Bucarest en présence d’une foule compacte de milliers de Roumains rassemblés sur la place de la Révolution avec fleurs et bougies.

Comme un symbole, la foule tournait le dos au balcon à partir duquel le dictateur communiste Nicolae Ceausescu avait fait son dernier discours en décembre 1989. Le roi Michel avait été contraint à l’abdication par les communistes en 1947.

Le cortège a ensuite gagné la Cathédrale de Bucarest où une messe a été célébrée en présence des représentants de plusieurs familles royales d’Europe, dont le prince Charles, Juan Carlos Ier, le grand duc Henri du Luxembourg, Carl XVI Gustaf de Suède, Simeon II de Bulgarie, Anne-Marie de Grèce ainsi que la princesse Astrid et le prince Lorenz, venus de Belgique.

Michel sera enterré dans la journée à Curtea de Arges (centre), où reposent les rois Ferdinand et Carol II, respectivement son grand-père et son père.

De nombreux Roumains ont accompagné le cercueil jusqu’à la cathédrale, certains scandant timidement le slogan: « la monarchie est le salut de la Roumanie ! « .

« Je suis très émue et je ne peux pas m’empêcher de penser au triste destin de ce pays. Notre histoire me fait honte, la période communiste et les années d’après la révolution. J’ai mal à mon pays et à mon roi », témoignait dans l’assistance, Veronica Marcu.

Depuis l’annonce du décès de l’ancien monarque, mort de maladie le 5 décembre à Aubonne, en Suisse, les hommages populaires se sont multipliés, témoignant de l’affection des Roumains pour cette figure respectée, sur fond de discrédit massif de la classe politique nationale.

Michel Ier avait régné à deux reprises, entre 1927 et 1930 puis entre 1940 et 1947. Il était l’un des deux derniers survivants parmi les chefs d’Etat de la Deuxième guerre mondiale, avec le roi Siméon II de Bulgarie qui était enfant à cette période.

En août 1944, alors que la Roumanie s’était alliée à l’Allemagne d’Hitler, il fit arrêter le maréchal partisan des nazis Ion Antonescu et rangea le pays du côté des Alliés. Réfugié en Grande-Bretagne puis en Suisse, cet arrière-arrière-petit-fils de la reine Victoria avait longtemps espéré pouvoir revenir sur le trône, notamment à la chute du régime communiste en 1989.

Il n’avait toutefois recouvré la citoyenneté roumaine qu’en 1997 avant de pouvoir s’établir à nouveau à Bucarest avec son épouse Anne de Bourbon-Parme, morte l’an dernier.

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