Rencontre avec Freida Pinto, égérie engagée

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A 29 ans, l’actrice indienne, égérie de L’Oréal Paris, est aussi une jeune femme engagée. Rencontre exclusive.

Vous usez de votre notoriété pour sensibiliser le plus de monde possible au sort des 270 lycéennes nigérianes enlevées par le groupe islamiste Boko Haram en avril dernier. Vous faites partie de ces stars qui pensent qu’elles ont une certaine responsabilité vis-à-vis de leurs fans. Ce statut de  » role model  » n’est pas trop difficile à vivre par moment ?

Quand j’ai entendu cette histoire, comme tout le monde, j’étais horrifiée. Tous les enfants devraient avoir droit à l’éducation. Se dire qu’il existe des gens capables de penser que parce que ce sont des filles, on peut les priver de cela, c’est profondément injuste. Sans parler de cette menace qui pesait sur elles de se retrouver mariées de force. Elles ont quoi ? 15 ans à peine ?

Cela n’a bien sûr jamais été mon objectif dans la vie de servir de modèle à qui que ce soit. Mais dès que vous êtes un peu connu, certaines personnes peuvent avoir envie de vous ressembler, de s’inspirer de ce que vous faites. J’essaie donc d’agir de manière responsable.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire du cinéma ?

C’est venu progressivement et bien sûr, ça a commencé en regardant les superproductions de Bollywood. Mais mon père nous a très vite montré, à ma soeur et à moi, des films des années 80 très différents de ce que l’on peut voir aujourd’hui. A l’université (NDLR : Freida Pinto a étudié la littérature anglaise au St. Xavier’s College de Bombay), j’ai découvert le travail du réalisateur Satyajit Ray. Ma soeur, elle, a commencé à ramener à la maison des films de Wong Kar-wai. Je suivais aussi un cours d’histoire du cinéma où l’on regardait Citizen Kane d’Orson Welles, des films de Jean Renoir, d’Alfred Hitchcock… C’était magique.

Vous faites partie de la grande famille des égéries L’Oréal Paris depuis 2009. Cette marque est-elle très connue en Inde ?

Bien sûr ! Entre autre pour les rouges à lèvres Color Riche. J’adore les nouvelles couleurs rouges et pourpres qui vont sortir l’automne prochain. Ça tombe bien puisque je suis l’un des visages de la campagne. Mais dans les endroits les plus reculés du pays, quand on dit L’Oréal Paris, on pense d’abord aux shampoings qui sont vendus chez nous aussi en sachets, de la taille d’un gros échantillon. La dose est tellement généreuse qu’elle sert souvent pour une famille entière. C’est vraiment un chouette concept car cela permet aux personnes qui n’ont peut-être pas les moyens d’acheter une bouteille entière de s’offrir ce produit.

Parmi vos collègues de l’  » écurie  » L’Oréal Paris, comme on dit parfois, y en a-t-il une dont vous vous sentez plus proche ou que vous admirez particulièrement ?

Jane Fonda ! Je rêverais d’être sa meilleure amie, vous savez, le genre de copine que l’on peut se permettre d’appeler à 2 heures du matin. Elle est tellement vraie, cash même. Je me souviens d’un jour où elle avait un peu mal au dos, elle était fatiguée et j’ai proposé d’aller chercher son agent ou sa manager. Elle m’a répondu qu’elle voyageait seule et que nous, les filles d’aujourd’hui, nous étions beaucoup trop gâtées.

>>> Retrouvez l’interview exclusive complète de Freida Pinto dans Le Vif Weekend Black Summer du 30 mai 2014.

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