Un mariage royal traditionnel mais avec une touche de modernité

© AFP

Le prince Harry et l’ex-actrice américaine Meghan Markle se marieront samedi lors d’une cérémonie obéissant au rite traditionnel anglican, à laquelle les deux trentenaires devraient toutefois apporter une petite touche de modernité.

Le mariage aura lieu en la chapelle gothique St George, au château de Windsor, près de Londres. Plus que dans le déroulement de la cérémonie, l’influence du couple devrait être perceptible dans l’ambiance ou le choix des participants, comme en atteste la présence du révérend Michael Bruce Curry, chef de l’Église anglicane aux États-Unis.

– Un mariage traditionnel

Harry et Meghan se marieront selon le rite traditionnel de l’Eglise anglicane d’Angleterre, élément central de la monarchie depuis la rupture entre Eglises catholique et anglicane voulue par le roi anglais Henry VIII au XVIe siècle.

La cérémonie sera conduite par le révérend et doyen de Windsor David Conner, qui la lancera en accueillant les 600 invités et en présentant officiellement l’ordre du jour.

Viendront ensuite la déclaration d’intention et les voeux des futurs époux, avant que David Conner ne formule l’adresse rituelle invitant quiconque souhaitant s’opposer au mariage à s’exprimer, ou à se taire à jamais.

L’archevêque de Canterbury Justin Welby, chef spirituel de l’Eglise d’Angleterre, présidera alors à l’échange des consentements.

Le choix des mots pour ce point culminant de la cérémonie dépend des couples, certains optant parfois pour des formules traditionnelles, héritées du vieil anglais.

La promise devra à ce moment prononcer les nombreux prénoms de son futur mari: Henry, Charles, Albert et David.

Harry et Meghan se diront finalement « Oui », et Justin Welby scellera leur union en les déclarant mari et femme. Ils seront alors légalement mariés.

– Un parfum d’Amérique

D’une durée d’une heure, le service comprendra hymnes, lecture de la bible, Notre Père et sermon.

La prise de parole principale reviendra au pasteur Curry, qui livrera ses réflexions sur les devoirs et obligations découlant de l’institution du mariage.

Michael Bruce Curry, premier Afro-Américain à occuper la fonction de chef de l’Église anglicane aux États-Unis, est un orateur fervent, dans la tradition des pasteurs américains, et devrait apporter une touche de « peps » à cette cérémonie traditionnelle.

Sa présence rappelle les origines américaines de Meghan Markle. La future mariée, prostestante à l’origine, a été baptisée en mars selon le rite anglican, une décision interprétée comme une marque de respect envers Elizabeth II, cheffe de l’Eglise anglicane d’Angleterre.

A la fin de la cérémonie, le couple signera le registre des mariages, après qu’aura retenti l’hymne national britannique, le « God Save The Queen ».

En quittant la chapelle, Harry s’inclinera devant la reine, sa grand-mère, tandis que Meghan fera la révérence.

– Quelques détails techniques

Pour être légale en Angleterre, la cérémonie de mariage doit être présidée par ou avoir lieu en présence d’une personne autorisée à officier dans le district où elle se déroule.

Le mariage doit être inscrit dans le registre des mariages, qui doit être signé par les deux époux, mais aussi deux témoins et la personne qui a conduit la cérémonie.

Pendant trois dimanches avant la noce, l’avis de mariage doit être lu pour donner aux paroissiens la possibilité d’avancer d’éventuelles raisons de s’y opposer.

En Angleterre, le mariage est possible à partir de 18 ans, 16 avec le consentement des parents. Jadis, les couples « rebelles » âgés de 16 à 18 ans s’enfuyaient à Gretna Green, un village d’Écosse, où ils pouvaient se marier sans l’accord de leurs parents.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content