Fanny Bouvry

Octobre (rose), mois des étreintes

Fanny Bouvry Journaliste

Adeline avait 13 ans quand sa maman a découvert qu’elle avait un cancer du sein. Un jour, elles étaient ensemble dans une boutique et l’ado a aperçu des amis. Elle ne voulait pas que ceux-ci voient sa mère, de peur qu’ils s’en moquent. Puis, elle a eu un déclic… et l’a serrée dans ses bras à la vue de tous…

Ce récit est l’un de ceux récoltés par Pink Ribbon à l’occasion de ce mois rose de sensibilisation qui commence. Cette année, l’accent est mis sur les patients, mais aussi plus que jamais sur leurs proches, trop souvent mis entre parenthèses dans cette épreuve. Une enquête menée par l’association, avec IVOX, a en effet souligné le fait que 35 à 40% du réseau direct du malade ressent de la solitude pendant le traitement, 30% se retirant carrément de la vie sociale.

L’étude met également en évidence les conséquences durables sur le couple – dont les autres soucis sont gommés, quitte à ressurgir démesurément plus tard – et les enfants du patient.

Et l’ASBL de nous encourager donc tous à davantage prendre des nouvelles du cercle restreint des personnes atteintes, et pas seulement de ces dernières. Avec un mot d’ordre: les proches ont eux aussi besoin «d’étreintes» – ce sera d’ailleurs le titre d’un recueil de témoignages publié en 2024. Gardons cela en tête… même au-delà du battage médiatique d’octobre.

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