Et si bien s’entourer était la clé du succès professionnel?

Pour avoir une vie parfaite, il faut savoir s’entourer des bonnes personnes, affirme le coach de vie britannique Jay Shetty. De retour de la Design Week de Milan, le designer belge Michaël Verheyden s’est confié sur cet entourage qui contribue au succès de sa marque éponyme.
Dans son podcast à succès On Purpose, le coach de vie et auteur britannique Jay Shetty reçoit des personnalités et partage avec ses auditeurs ses réflexions sur le monde. En 2022, il énumérait les différents types de personnes dont nous avons tous besoin dans notre entourage pour réussir dans la vie.
Ils ne sont pas forcément tous présents, mais ils ont chacun un rôle important.
La pom-pom girl croit en vous, vous encourage et voit le positif, sans être un béni-oui-oui pour autant.
Le soignant prend soin de vous, ce qui demande du temps et des efforts. Il a un rôle essentiel dans votre vie, il est fiable et il sait d’ailleurs qu’il peut aussi compter sur vous.
Le roc n’est jamais loin et, avec lui, vous pouvez être à 100% vous-même.
Le reality checker est celui qui vous observe et ose vous dire les choses comme elles sont. S’il n’est pas toujours tendre et dit ou fait des choses parfois inconfortables, il est important car il vous oblige à rester humble.
Le pilier offre une oreille attentive et une épaule sur laquelle se consoler si besoin.
Le modèle est quelqu’un avec de grandes ambitions, qui vous montre la voie, comme une balise, dont vous apprenez beaucoup et avec qui vous partagez les valeurs.
Le mentor est votre coach, quelqu’un qui vous aide à grandir et vous inspire.
Le défenseur est là quand vous avez besoin de lui et vous stimule parce qu’il croit en vous.
Le challenger est celui qui vous met au défi de manière positive pour repousser vos limites.
Simple théorie, ou au contraire, guide pratique du succès professionnel et relationnel? Pour en avoir le coeur net, nous avons décidé de demander au designer à succès Michaël Verheyden de nous présenter son entourage.
Duo de tête
Un petit artisan. C’est dans ces termes que Michaël Verheyden se décrit. Et cela inclut sa femme Saartje Vereecke, car derrière la marque se cache leur duo.
Leur production consiste en «des objets inhabituels pour les rituels quotidiens» comme ils se plaisent à le dire, réalisés de préférence dans des matières nobles et durables: le marbre, le bronze, le bois et le cuir. Le créateur a remporté en 2009 le Henry van de Velde Award du jeune talent, a reçu trois fois le Wallpaper design award et figurait en 2016 dans la Wallpaper Powerlist des designers les plus influents.
A deux reprises, en 2013 et 2022, le New York Times est venu lui rendre visite à Genk, pour publier dans sa rubrique T Magazine sa première maison et son habitation actuelle. Si notre entretien se fait seulement avec Michaël, c’est parce que Saartje veut qu’il en soit ainsi.
« Elle est le cliché de la femme puissante derrière son époux, qui choisit consciemment de rester à l’arrière-plan. Mais ne vous méprenez pas: en coulisse, c’est elle qui tire les ficelles ».
Le roc dans la tempête
«Ça n’a pas matché tout de suite avec Saartje. On nous avait présentés l’un à l’autre à l’ouverture du centre d’art Z33 à Hasselt. «Bonjour monsieur», avait-elle dit, puis en se tournant vers son amie: «C’est le monsieur des tee-shirts.»
Un de mes tee-shirts réalisés pour la fin de mes études avait été vendu chez Handsome.
«Garce», ai-je pensé, parce que j’avais l’impression qu’elle se moquait de moi.
Mais lors de notre rencontre suivante, nous sommes rapidement tombés d’accord sur l’idée de collaborer. Ce projet-là ne s’est pas vraiment réalisé, mais nous sommes devenus «partners in crime». Saartje et moi, nous sommes l’un pour l’autre tour à tour une pom-pom girl, un pilier, un reality checker, un challenger et un soignant. J’ai étudié le design industriel, mais je voulais entrer dans la mode. J’ai même passé une demi-journée à l’examen d’entrée à l’Académie de mode, mais j’ai tout de suite compris que ce n’était pas pour moi. Je n’avais pas le bagage pour faire des vêtements, et les sacs me semblaient plus accessibles. Ça a en effet marché, en collaboration avec Saartje. Du moins en Belgique. Malgré nos efforts à Paris, ça ne s’est pas développé au niveau international et notre pays seul est un peu petit pour pouvoir en vivre. Entre-temps, nous étions en train d’aménager notre maison, et comme nous ne trouvions pas ce que nous cherchions, nous avons commencé à le fabriquer nous-mêmes. Des vases, des plateaux, des lampes, des meubles, qui ont eux été immédiatement repérés à à l’étranger. Saartje m’a dit d’emblée: «Nous n’allons pas faire deux collections. Ça ne marchera pas à nous deux. Ces sacs, c’en est assez.»
Travailler avec son partenaire, ça a l’avantage de la confiance. On peut être très sincère. On trouve ça évident, mais je me rends compte que nous avons de la chance. Le fait d’être un couple, c’est un socle. Pour nous, notre travail, c’est toute notre vie. Notre vie privée est très minimale, nous vivons pour ce que nous faisons. Mon frère travaille très dur, pour une multinationale, mais il a ses week-ends en famille. Pas nous.
Si on ne partage pas tout ce travail avec sa moitié, on ne survit pas en tant que couple. Lorsque nous avons commencé, on nous a conseillé de préserver assez de temps pour la vie privée, mais c’est de la théorie quand on travaille dans le luxe à un haut niveau avec des clients exigeants. Comprenez-moi bien, je ne me plains pas, nous aimons ce que nous faisons. Et nous avons la chance de pouvoir le partager. C’est pour cela qu’on voit assez souvent dans notre secteur des couples qui travaillent ensemble. Sinon je crois que c’est un job assez solitaire.
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Le fait que nous travaillons très bien ensemble ne veut pas dire qu’il n’y a jamais de désaccords. Nous avons des caractères, des goûts et des talents différents. Saartje s’occupe des contacts avec les clients, moi avec nos producteurs. Aujourd’hui nous faisons de plus en plus la conception ensemble. Avant, c’était plutôt ma tâche, maintenant beaucoup d’idées viennent aussi de Saartje. Je les développe, je les lui soumets à nouveau et nous décidons alors ensemble. Mais c’est moi qui tiens le crayon. Nous avons tous les deux des goûts très différents. J’aime le kitsch, pas Saartje.
Mais nous réussissons en partant de mon mauvais goût à réaliser quand même quelque chose d’esthétique. De l’extérieur, on ne sent sans doute pas cette friction, mais elle est bien là. Ça nous aide aussi à évoluer. Quand on est designer, on ne peut pas miser sur la sécurité. Sinon on se tire une balle dans le pied. Faire toujours la même chose, ça marche à court terme, mais un bon artiste prend des risques et continue de chercher.
La créativité et l’innovation sont essentielles pour un artiste, mais nous sommes aussi une entreprise.
On continue d’avoir du succès si on est organisé, si on fournit de la qualité et si on livre tout bien à temps. Les idées et les beaux prototypes sont importants, mais quand les bons de commande arrivent, il faut aussi pouvoir y répondre. Saartje joue un rôle crucial là-dedans. Nous collaborons pour nos créations avec des artisans locaux, mais on comprend vite qu’il faut prendre les choses soi-même en main si on veut livrer une qualité constante.
Dans notre atelier, Saartje et moi avons chacun notre propre coin, où nous finalisons les produits qui viennent de ces artisans.
Les designers sont souvent frustrés parce que leurs idées ne sont pas bien exécutées.
Nous avons aussi eu des discussions avec des marques pour des collaborations mais, à part celle avec CTO Lighting, ça s’arrête après une ou deux réunions. Nous ne voulons pas faire de compromis et ceux-ci semblent inévitables si on ne veut pas tout faire soi-même. Nous faisons les choses comme nous le voulons. C’est plus difficile mais ça apporte plus de satisfaction. Le but c’est d’être heureux avec son travail et de s’en tenir à ses idées, ça marche pour nous. Ça aboutit sans doute à un produit plus radical, pour un public plus restreint, mais nous prouvons chaque jour que c’est possible.»
«Le fait que nous travaillons très bien ensemble ne veut pas dire qu’il n’y a jamais de désaccords. Nous avons des caractères, des goûts et des talents différents.»
Le reality checker
«Saartje est mon plus important reality checker, elle dit les choses comme elles sont.
C’est important, parce qu’avec les béni-oui-oui, on n’avance pas.
Avec elle, je peux aussi tolérer les critiques. De la part d’autres personnes, je trouve ça plus difficile. Je pense que c’est propre aux entrepreneurs créatifs. Le chanteur Bent Van Looy est un de nos amis, il disait récemment que les gens sous-estiment souvent à quel point un avis sur votre travail peut être perçu durement. Je suis un grand garçon et j’ai appris à gérer cela, mais peut-être que les gens devraient y réfléchir à deux fois avant de donner leur avis. Souvent, d’ailleurs, c’est assez gratuit.
Si quelque chose ne vous plaît pas, alors ne dites rien.
Au fur et à mesure, Saartje et moi nous avons découvert que nous préférons ne pas avoir trop de contacts avec des collègues. Il faut toujours faire un peu attention à ce qu’on dit. C’est plus passionnant et rafraîchissant de s’entourer de gens qui ne sont pas dans le secteur. Avec des gens qui font totalement autre chose, on court moins de risque et ils ont aussi souvent un regard différent ou d’autres connaissances. Et puis, je n’ai pas envie de rabâcher sur le design pendant mon temps libre. Sauf peut-être avec le fabricant de meubles Koen Roux, avec qui nous collaborons souvent. Il a dix ans de plus que nous et c’est l’un des seuls entrepreneurs avec qui j’aime encore parler de travail autour d’une pinte. Nous rencontrons les mêmes problèmes et, en discutant, nous nous aidons mutuellement.»
«Raf Simons est mon père en création. Etudiant, je ne savais pas quoi faire de ma vie. Quand je l’ai rencontré, c’est devenu plus clair.»
Le mentor
«Quand j’étais étudiant, je travaillais chaque été avec mon frère au Brico de Heusden-Zolder. Ma grand-mère avait été la nounou du propriétaire de l’enseigne, Joris Van Cutsem. Il est décédé aujourd’hui, mais il a été un excellent exemple en tant qu’entrepreneur. Une des choses que j’ai apprises de lui, c’est l’indulgence. Il trouvait qu’il fallait être exigeant par rapport à son personnel, mais il plaidait aussi pour l’indulgence. Il venait nous chercher tous les matins pendant tout l’été, mais nous travaillions 11 heures par jour. Jo, qui avait la soixantaine, rentrait chaque midi chez lui pour manger et faire une petite sieste, et pendant ce temps-là, son personnel ne faisait pas grand-chose. Mon frère et moi faisions tourner la boutique pendant la pause de midi. Je trouvais ça bizarre, mais il semblait être au courant: «On doit prendre et donner, disait-il. Du moment que le travail est fait, ça me va. La manière dont ils s’organisent, ça n’a pas d’importance pour moi.» Je trouvais ça beau.
Un patron ne doit pas nécessairement être dur ou antipathique.
Il m’a aussi appris à profiter de la vie. Après le travail, il disait souvent: «C’était à nouveau un jour sans pluie» et puis nous allions boire une bière. En fait, trois bières en un quart d’heure, c’était quand même costaud pour deux jeunes qui ne buvaient pas beaucoup. En été, on faisait tourner son Brico et il voulait nous en remercier. Il prenait aussi vraiment le temps de parler avec nous. Nous sommes même allés plusieurs fois manger avec lui dans un étoilé, ce qui était ahurissant pour nous, parce que chez nous nous n’allions jamais au restaurant. Il aimait les surprises et un jour, il nous a conduits avec d’autres étudiants jobistes à Lummen pour luncher chez St Paul. Je n’avais rien pour me changer et je suis donc entré dans cet établissement avec mon tee-shirt Brico jaune pétant. C’était gênant, mais impressionnant. Nous sommes aussi allés manger chez Barrier, et même au Comme chez soi. Ce n’était pas une mauvaise journée de travail pour lui. Il aimait partager ses connaissances et son expérience et chez moi, ça m’a ouvert à l’entrepreneuriat.»
Les modèles
«Etre artiste et entrepreneur, on l’a en soi. C’est l’envie d’expérimenter et de prendre des risques. On peut espérer croiser sur sa route des gens qui clarifient vos choix. Pieter Stockmans, Fabiaan Van Severen, Raf Simons et Rick Owens sont ceux qui m’ont montré que c’était possible et comment il fallait s’y prendre.
Le designer et céramiste Pieter Stockmans dirigeait la formation que j’ai suivie à Genk et après mon stage chez Van Severen, j’ai travaillé un mois avec lui. Ils m’ont tous les deux montré comment une entreprise créative fonctionne. Pieter Stockmans m’a aussi appris à tout garder dans mes propres mains. Dessiner quelque chose puis le transmettre à un autre n’était pas une bonne option selon lui.
Je considère Raf Simons comme mon père en création. Quand j’étais étudiant, je ne savais pas vraiment ce que j’allais faire de ma vie et quand je l’ai rencontré c’est devenu plus clair. Je suis tombé sur une annonce avec un appel à mannequins pour Raf Simons et j’ai répondu. Je n’étais pas professionnel, j’ai fait huit défilés pour lui, quelques-uns pour Walter Van Beirendonck et un pour Lieve Van Gorp. Lorsque j’ai cherché un endroit de stage, je suis allé voir Raf Simons. Il a refusé. Nous avions fait les mêmes études, nous avions les mêmes goûts et nous pensions plus ou moins de la même façon, il ne trouvait pas ça intéressant. Il voulait des gens qui le challengeraient. Ça m’a appris que ceux qui sont toujours d’accord avec vous ne sont pas utiles. Quand j’étais en dernière année, il a pris une année sabbatique. J’ai saisi ma chance et je lui ai demandé s’il voulait bien accompagner mon travail de fin d’études. Je voulais concevoir des ensembles capables de se transformer complètement en un tour de main, et il a accepté. Ça a été une grande chance parce qu’à l’école ils n’avaient pas beaucoup d’expérience en mode. Je suis un peu trop bavard et parfois trop sincère et Raf m’a aussi appris que je ferais mieux de ne pas dire trop de bêtises. Le fait d’avoir pu apprendre pendant six mois avec le «hardest working man in fashion», ça a été une grande chance.
Plus tard, j’ai eu une expérience semblable chez Rick Owens. Il cherchait un conseiller technique pour sa collection de sacs. Je passais même parfois un jour à Paris et je m’asseyais à une table à côté de son bureau. Je travaillais déjà sur mes propres sacs, donc c’était une sorte de revenu complémentaire, mais ces quelques collections que j’ai pu réaliser avec lui ont été très instructives. Lorsque le styliste américain Calvin Klein est devenu plus tard un client et est venu avec son architecte chercher des objets pour sa nouvelle maison, il avait sous son bras une pochette que j’avais faite pour Rick Owens. Je n’ai rien dit, mais j’étais très fier.»
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Les défenseurs
«Nous ne sommes pas un magasin, donc tout ce que nous faisons se retrouve chez le client final via des intermédiaires. Ce sont nos défenseurs. Thierry Struvay et Bea Mombaers sont de vrais amis. Ils ont été mes tout premiers clients, nous nous connaissons depuis très longtemps et nous avons vécu beaucoup de choses ensemble. Des gens comme Ilse Cornelissen de Graanmarkt 13, Rik Ruebens de RR Interieur et quelques clients étrangers ont aussi été essentiels dans notre histoire.
Certaines personnes sont vraiment fans de ce que nous faisons. Un diplomate qui a travaillé pendant tout un temps à Bruxelles est en train de construire une belle collection privée de notre travail et achète chaque année une ou deux pièces. Cela se rapproche d’une amitié, mais en ce qui concerne les clients, c’est une question d’équilibre. Saartje et moi venons de familles de la classe moyenne, nous ne manquions de rien mais il n’y avait rien en trop. Le monde d’aujourd’hui est différent, certainement celui dans lequel nous travaillons, et nous avons donc dû apprendre à fréquenter des gens ultrariches.
Le mélange social n’est pas toujours une bonne idée. Ils apprécient ce que nous faisons, mais nous gardons une certaine distance.
Nous restons à Genk mais nous travaillons au niveau international, dans le secteur du luxe. C’est peut-être pour cela que notre entourage local se restreint. Lorsque nous avons commencé à avoir du succès, beaucoup de nos proches nous ont confié qu’ils ne pouvaient plus suivre ce que nous faisions.»
Le challenger et pilier
«Je suis reconnaissant que beaucoup de gens aient partagé leurs connaissances et leur expérience avec moi, donc je veux faire pareil. Par exemple à travers le projet du VAKlab de Bokrijk. Cette opérateur de l’artisanat souhaitait se distinguer à la Milan Design Week, donc nous sommes allés ensemble en Italie et nous avons mis sur pied un projet que nous avons présenté là-bas. J’ai conçu un pavillon qui fait référence à une ruche, inspiré par mon grand-père qui était apiculteur et qui a été réalisé par les artisans de Bokrijk. Nous avons aussi développé en concertation avec ces derniers une série d’objets, où ils pouvaient montrer leur savoir-faire.
Ce que nous faisons avec le VAKlab exige beaucoup de travail et de temps, mais c’est passionnant. Et d’actualité. Dans le secteur du design, on voit aujourd’hui comment les artisans se retrouvent de plus en plus à l’avant-plan.
Les fabricants se sentent souvent négligés, ils ont travaillé dur mais c’est quelqu’un d’autre qui en récolte les lauriers.
Je m’y reconnais un peu, parce que nous travaillons aussi souvent de manière anonyme pour d’autres. Je n’ai pas de problème avec ça mais je retire une reconnaissance de notre propre travail. Les fabricants exécutent le plus souvent les projets d’autres personnes et ce ne sont pas toujours des choses qu’ils trouvent belles. C’est agréable d’entendre qu’ils apprécient nos réalisations. C’est aussi notre tâche d’accompagner les gens et parfois nous devons leur dire des choses difficiles à entendre. Ainsi, j’ai dû expliquer à Jefke Geysels et Jeanny Bouwen de l’atelier de vannerie De Ratelaar qu’ils devaient tresser moins bien. Ce sont d’excellents professionnels, ils cultivent leur propre matériau dans leur jardin et ce qu’ils font demande beaucoup de travail. Mais le projet que j’avais dessiné avait des influences asiatiques et demandait un tressage irrégulier. Il faut parfois sortir les gens de leur zone de confort.
Pour ce projet, nous agissons aussi en tant que filtres qui doivent apporter un sens des réalités. Après Milan, certains artisans seront submergés de questions et de commandes. Ça a l’air bien, mais la question est de savoir si c’est réaliste et intéressant. Tire-t-on un bénéfice d’un client italien qui vous commande une table? Peut-être pas.
La collaboration avec les artisans du VAKlab en est encore à ses balbutiements, mais cela fait déjà un moment que Saartje et moi collaborons avec Angelo Rizzi d’Il Granito par exemple. Son entreprise fonctionne très bien, il est présent sur les réseaux sociaux mais il nous appelle de temps en temps pour nous questionner. Après tout, nous avons plus d’expérience dans le secteur du luxe. Je lui réponds avec grand plaisir, ainsi je donne quelque chose en retour.»
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