Le commérage fait de vous quelqu’un de meilleur

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Stagiaire

Une étude relayée par Slate suggère que le commérage est bénéfique. En utilisant des informations au sujet d’autres personnes, il permet de progresser et de renforcer la confiance en soi.

Bien que le commérage soit perçu comme négatif et destructeur, il peut aider les individus à mieux s’adapter à leur environnement social. Timothy Hallett, professeur associé du département de Sociologie de l’Université de l’Indiana décrit le commérage comme « une discussion malintentionnée au sujet d’individus absents. »

Le commérage est omniprésent dans notre société. On le retrouve d’ailleurs, au quotidien, dans la plupart de nos conversations. Dès l’enfance, on ne cesse de nous répéter qu’il n’est pas poli de ragoter, mais il est bien difficile de s’abstenir. Pourtant, une étude menée par l’Université de Groningen aux Pays-Bas dans le but de comprendre les effets du commérage sur ceux à qui il est adressé prouve qu’il est, en fait, plutôt bénéfique.

Il a été demandé à un groupe d’individus (hommes et femmes) de se souvenir d’un incident survenu alors qu’ils s’adonnaient au commérage, d’évaluer la façon dont ces ragots avaient un impact sur eux. Les chercheurs ont remarqué que, de manière générale, le ragot force l’individu à se comparer aux autres, l’aide à progresser et à renforcer la confiance en soi.

Hommes et femmes différents face au commérage

Par ailleurs, il ressort de cette étude que hommes et femmes n’interprètent pas les commérages de la même manière. Les femmes auxquelles on avait révélé des ragots négatifs ressentaient le besoin de se protéger, car elles se projetaient dans la situation et craignaient une expérience similaire. En revanche, les hommes à qui on confiait un ragot positif éprouvaient une certaine peur, car la comparaison sociale était menaçante à leurs yeux, explique Elena Martinescu de l’Université de Groningen. Elle suggère également qu’au lieu d’essayer de freiner le commérage, il faudrait plutôt l’accepter comme une partie naturelle de notre vie et le recevoir avec une attitude critique quand aux conséquences qu’il peut avoir sur nous ainsi que sur les autres.

Une autre étude scientifique montre que les femmes ayant l’occasion de discuter quotidiennement sont plus heureuses et en meilleure santé. Derrière cela, une hormone appelée progestérone, connue pour être un inhibateur de stress et qui remonte le moral. Cette hormone est aussi secrétée lorsque les femmes bavardent. Au meme titre que le commérage, le bavardage serait donc aussi bénéfique pour la santé.

On peut aussi se poser des quesions d’ordre éthique quant aux commérages… S’il s’agit d’envahir la vie privée d’autres personnes ou de salir la réputation de quelqu’un, il peut s’avérer être un vice plutôt qu’une vertu. Dans le cas contraire, il n’y a pas de soucis à se faire.

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