Redactie - Rédaction

Trinquons ensemble

Ça y est, la période des fêtes pointe enfin – ou déjà, c’est selon – le bout de son nez. 2022 est sur le point de se conclure et le coup d’envoi des célébrations est presque donné. Mais au vu de la situation actuelle, avons-nous vraiment de quoi nous lâcher vraiment?

Entre une inflation galopante, qui a atteint le taux record de 12,27% à l’heure de boucler ces pages, et une baisse fulgurante du pouvoir d’achat, les agapes s’annoncent plutôt moroses. Sans compter la sobriété énergétique qui dicte actuellement sa loi et qui contraint de nombreuses villes à faire des choix pour ces réjouissances de saison.

De Liège à Bruxelles, en passant par La Louvière, les illuminations sont installées ici et là pour une période moins longue, et éteintes à certains moments. La raison l’emporte également du côté des marchés de Noël, nombreux étant ceux à avoir fait une croix sur leur traditionnelle patinoire ou à privilégier des éclairages moins énergivores.

Ces premiers réveillons post-covid restent plus que jamais des moments uniques à partager ensemble.

Si des restrictions de façade s’imposent, il semble cependant que nous n’ayons pas pour autant perdu notre envie de profiter des joyeusetés de décembre. Une enquête menée par Amazon, à l’approche de l’Avent, auprès de 2 000 ménages de notre petit pays, révèle d’ailleurs que 91% d’entre nous «s’en tiendront aux traditions et continueront à gâter leurs proches». Mais peut-être autrement… Selon cette même étude, si la majorité compte choyer sa famille, l’inventivité et les bons plans sont de mise. 72% des sondés envisageaient en effet de faire leurs achats pendant le Black Friday ou d’autres périodes de soldes pour économiser de l’argent, le Belge prévoyant en moyenne d’acheter des cadeaux pour 6 personnes et d’y consacrer un budget moyen de 132 euros. Ou d’opter pour des présents beaucoup plus symboliques, comme le suggère Antoine Wauters, prix Goncourt de la nouvelle, qui fait partie de notre brochette de personnalités méritantes shootées dans ce magazine: «Un livre est un objet matériel qui implique aussi la transmission de toute une part d’invisible: c’est comme si on offrait un monde qui ne pourra jamais être reproduit à l’identique, parce que chaque lecteur va avoir sa propre expérience de l’histoire.»

Et puis, ces premiers réveillons post-covid, sans bulles – sauf dans nos verres –, restent avant tout et plus que jamais des moments uniques à partager ensemble, tout en réalisant la chance qu’on a d’être là où nous sommes. «Pour moi, la période des fêtes marque chaque année la fin d’un cycle. On traverse un moment sans lumière ensemble pour en sortir avec plus d’énergie», nous a confié l’architecte paysagiste Bas Smets, qui compte aussi parmi les Belges de notre séance photo millésimée. Ces mots en tête, nous vous souhaitons, avec quelques semaines d’avance – mais aussi plein d’idées dans ce numéro pour bien se préparer – de passer ce cap unis. Et de trinquer à vos réussites. A vos petites victoires comme aux plus grandes. Et surtout à l’incroyable résilience dont nombreux ont fait preuve et que certains par-delà la Volga n’arriveront pas à éteindre. Za vashé zdorovie!

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