Balenciaga joue la couture, Céline le masculin-féminin

Le défilé Balenciaga a créé la sensation en faisant cohabiter l’univers automobile avec des robes de couture, dimanche lors de la Fashion Week parisienne, tandis que Céline jouait la carte du masculin-féminin.

Pour le 100e anniversaire de la maison, le directeur artistique Demna Gvasalia a réinterprété des modèles de haute couture de Cristobal Balenciaga, en proposant neuf spectaculaires robes à noeuds, à volants volumineux ou bouffantes, à porter avec des cuissardes fluorescentes.

Ces robes faites à la main sont remises au goût du jour, avec des poches pour certaines, et des matières actuelles: le taffetas par exemple fait place à un tissu utilisé pour les doudounes.

La maison fondée par l’Espagnol Cristobal Balenciaga, souvent surnommé « le couturier des couturiers », avait été fermée en 1968. Elle a repris vie depuis vingt ans, comme griffe de prêt-à-porter et ne dispose pas de l’appellation officielle « haute couture ». Ces créations faites à la main sont donc qualifiées de « couture ».

Balenciaga 17-18
Balenciaga 17-18© Imaxtree

Pour cette collection automne-hiver, le très en vue créateur géorgien Demna Gvasalia, par ailleurs à la tête de la marque Vetements, avait choisi le cadre d’une immense salle éclairée au néon où les mannequins foulaient une moquette grise siglée Balenciaga, sous les yeux de François-Henri Pinault, PDG de Kering, maison-mère de Balenciaga, et de sa femme l’actrice Salma Hayek.

Le défilé se tenait une semaine après un casting controversé de la marque au cours duquel plus de 150 mannequins ont dû attendre plusieurs heures dans un escalier, dont un moment dans le noir, avant de passer les sélections. La polémique a conduit la griffe à rompre son contrat avec l’agence de casting concernée.

Balenciaga 17-18
Balenciaga 17-18© Imaxtree

Dans le reste de la collection, l’iconoclaste designer, connu pour ses vestes aux larges carrures, ses doudounes aux volumes renversés vers l’arrière du dos, bouscule une fois de plus les proportions, avec une série de manteaux et de vestes décentrés qui donnent l’impression d’avoir été boutonnés de travers.

La couverture de Céline

Le directeur artistique passe dans la même collection de l’univers de la couture à celui de l’automobile, en proposant des jupes reproduisant des tapis de sol de voiture, des sacs en nylon inspirés de housses de roue de secours, des pochettes aux airs de rétroviseurs.

Les amples robes à imprimés fleuris vintage qui font aussi la marque du créateur sont bien présentes, portées avec des cuissardes ou collants aux couleurs flashy, et des cabas XXL. Déjà vu lors du défilé homme en janvier, un logo Balenciaga à la typographie rappelant celle de la campagne du sénateur Bernie Sanders, ancien rival d’Hillary Clinton lors de la primaire démocrate, s’imprime sur des escarpins.

Après la Fashion Week, Balenciaga restera à l’honneur à Paris avec une exposition à partir de mercredi au musée Bourdelle.

Cristóbal Balenciaga de A à Z

Balenciaga joue la couture, Céline le masculin-féminin
© CRISTOBAL BALENCIAGA MUSEOA

Chez Céline, la directrice artistique Phoebe Philo, autre créatrice influente, propose aussi des sacs cabas volumineux, dotés d’une anse extra-large.

Céline 17-18
Céline 17-18© Imaxtree

La Britannique plonge dans le vestiaire masculin et décline le costume d’homme. Il se porte « oversize » avec une chemise blanche à col pelle à tarte et des boots pointues. Le smoking inspire un manteau droit ample, qui se porte avec une épaisse couverture sous le bras, le costume croisé et la chemise d’homme sont aussi de la partie.

Dans la matinée, Rabih Kayrouz a quant à lui présenté dans son atelier une vingtaine de looks, dans la continuité de sa collection montrée en janvier, qui accompagnait le lancement d’une ligne de bijoux. Rouge, noir et blanc composent la palette. Côté matières, les manteaux, robes et vestes sont en laine et cachemire, laine, ou satin.

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