Comment donner du style à ses sourcils, tendance ultime de la saison

Intensément graphiques, faussement négligés, voire même à la garçonne : le styling des sourcils est le nouveau geste incontournable. L’offre de produits explose et les « bars » dédiés à cette partie du visage font le plein.

Attention danger de coup de bluff ! Rarement un surcroît d’attention apporté à une zone du visage longtemps considérée comme anecdotique, si pas franchement ingrate, avait permis d’en rééquilibrer à ce point les traits en quelques gestes précis. Alors que des gammes entières de produits dédiés à la mise en beauté des sourcils se développent à tout va, le grooming (entendez « toilettage », dans son acception littérale) de ceux-ci est passé de la petite option vite fait bien fait, offerte en supplément du soin, à un service personnalisé proposé dans des « brow bars » par des esthéticiennes spécialisées dans l’art de les (re)dessiner et les entretenir.

S’il se porte aujourd’hui plutôt fourni, ou même franchement touffu à la Cara Delevingne, il est toujours discipliné : sa forme naturelle est soulignée à la cire dépilatoire et/ou à la pince à épiler, les poils trop longs brossés préalablement vers le haut sont ensuite raccourcis à l’aide d’une petite paire de ciseaux et les parties plus clairsemées comblées en hachurant des traits à l’aide d’un crayon fin ton sur ton pour imiter l’implantation des poils. Avant de vous rendre dans un de ces nouveaux bars à sourcils, il est toutefois important d’avoir suffisamment de repousse – il peut donc être nécessaire de patienter entre deux et trois mois – pour offrir à votre « brow artist » un terrain de jeu à sa mesure.

Le service, bien sûr adapté à la forme du visage et à l’implantation des poils sur l’arcade, s’appuie la plupart du temps sur la technique éprouvée du « triangle d’alignement ». Utilisée entre autres chez Benefit – la marque originaire de San Francisco a même développé un outil spécifique pour cette étape du « tracé » -, mais aussi prônée par Maybelline ou L’Oréal Paris qui accompagnent de conseils pratiques le lancement de leurs nouvelles lignes de produits, elle permet de déterminer facilement le début, le sommet de l’arc et la fin du sourcil idéal. Une méthode efficace mais qui risque toutefois, lorsqu’elle est appliquée un peu trop à la lettre, de formater le regard : gare donc à l’effet « accent circonflexe » que peut causer aussi l’usage de « pochoirs ».

Cette opération de profilage essentielle une fois terminée, place à la mise en beauté qui pourra aller de la simple « définition » à un make-up plus sophistiqué. Ainsi les cires plus ou moins pigmentées – souvent associées dans les kits sourcils à des poudres teintées – adoucissent la couleur des poils et les fixent sans effet désordonné pour au moins 12 heures. A l’aide d’un pinceau en biseau, il ne reste plus alors qu’à les colorer avant de les structurer au moyen d’une brosse en spirale. Complice idéal des arcades plus fournies, le mascara sculptant discipline, fixe, colore et densifie en un seul geste. Plus pointus encore, les fards crèmes de Giorgio Armani, disponibles en neuf teintes qui rappellent les nuances d’un méchier, maquillent aussi bien le sourcil que la paupière et permettent également d’ajouter des touches de lumière dans les cheveux ! On notera aussi l’arrivée d’une huile nourrissante – véritable crème de nuit dédiée à cette partie du visage – chez Eylure et de la reformulation du Liposourcils Expert de Talika, équipé d’un embout mousse et d’un peigne-brosse, qui promet d’agir en 28 jours sur la repousse, la densité et la pigmentation du poil.

Bien maîtrisé, le maquillage du sourcil se suffit presque à lui seul, ce qui en fait le point d’orgue d’un look nude plus en vogue que jamais cette saison. Un teint soigné, un baume à lèvres léger et le tour sera joué !