
En images: Dans les coulisses de la mode belge à la Fashion Week parisienne
Texte écrit par LUT CLINCKE ET CATHERINE PLEECK.
Des femmes fortes et militantes, telle est l’image qu’a voulu transmettre Sébastien Meunier, directeur créatif du label Ann Demeulemeester. Pensez à des silhouettes noires, à des cuirs robustes et à ces chevelures que le coiffeur Anthony Turner a voulues rigides. Totalement en phase avec l’ADN de la maison.
Dernière inspection de la salle, avant l’arrivée des premiers invités. En coulisses, des fiches récapitulent chaque look et son ordre de passage. Une collection riche de motifs fleuris joliment associés au graphisme du vichy, de coupes déstructurées ou délicatement drapées, sans oublier ces quelques pièces volumineuses, dans lesquelles on a envie de se lover.
Interviews simultanées pour Glenn Martens, qui suscite plus que jamais l’attention de la presse, depuis qu’il a remporté le prestigieux prix de l’Andam, en 2017. Son vestiaire aux accents street prend de la hauteur avec des accessoires séduisants, qu’il s’agisse de cuissardes ou d’escarpins s’enroulant sur la jambe. Sans oublier ses bijoux, créés en collaboration avec la Belge Stéphanie D’Heygere, passée par Maison Margiela et Dior avant de créer son propre label.
A quelques secondes du défilé, l’Anversois dévoile sa nouvelle collection à Anna Wintour, puissante rédactrice en chef de l’édition américaine de Vogue. Les bottes de brocart sont prêtes à fouler le catwalk. En ligne de mire : les imprimés chers au créateur, qu’ils évoquent des plumes de paon, des gribouillages graphiques ou même une certaine conception de l’art brut.
Instants volés, ou quand Olivier Theyskens transmet ses dernières instructions aux habilleurs. Le romantisme sombre n’est jamais loin chez celui qui a lancé sa propre griffe il y a deux ans, après avoir travaillé plusieurs années pour de grandes maisons, comme Rochas, Nina Ricci ou Theory. Mention spéciale pour ses cuirs et ses robes-nuisettes ultrafluides en soie.
Visite de l’habituel showroom du créateur, situé en plein coeur du Marais. Les mannequins sont non seulement abrités sous une perruque, mais ils patientent assis, à même le sol. De quoi surprendre le spectateur, lui qui lève généralement les yeux vers les manteaux androgynes du créateur, plutôt qu’il ne les toise.
C’était le choix des A.F. Vandevorst : arrêter leur collection de prêt-à-porter, pour se concentrer désormais sur les chaussures, la haute couture et des collections capsules. Pas de défilé, dès lors, mais un showroom, façon pop-up store, décoré de vieux meubles d’hôpitaux. Des éléments de design qui reviennent régulièrement dans l’univers du duo, dont le logo n’est autre qu’une croix rouge, aussi épurée que graphique.
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