L’Union européenne impose des produits de beauté plus sûrs et plus efficaces

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Savoir si votre écran solaire contient des nanomatériaux, ou si votre crème hydratante l’est vraiment : une nouvelle réglementation sur les cosmétiques, mise en vigueur à partir de jeudi dans l’Union européenne, doit en renforcer la validité et la sécurité.

Après trois ans et demi de période transitoire, pour laisser le temps à l’industrie de s’adapter, ce cadre adopté en 2009 introduit notamment de nouvelles règles pour l’utilisation des nanomatériaux. La présence de ces produits suspectés de pouvoir passer les barrières de la peau ou des poumons doit être identifiée dans la liste des ingrédients, avec la mention « nano ». Utilisant ces matériaux, les colorants, agents conservateurs et filtres ultraviolets devront en

outre être expressément autorisés. « Il ne s’agit en aucun cas de mettre en garde contre les nanomatériaux, mais de permettre aux consommateurs de choisir en connaissance de cause », a souligné une source européenne.

En matière de sécurité, les fabricants et les distributeurs devront aussi notifier les effets indésirables graves aux autorités nationales de contrôle, qui devront elles les partager avec leurs homologues européennes.

Pour garantir à l’acheteur d’un déodorant « efficace 48 heures » qu’il ne sera pas trompé sur la marchandise, une liste de six critères communs est établie. Les autorités nationales s’y réfèreront pour vérifier la validité des propriétés prêtées aux produits.

Les fabricants, plus de 4.000 en Europe dont nombre de leaders mondiaux, devront notamment pouvoir répondre de la sincérité de leurs affirmations, et produire des éléments probants. « Qu’il s’agisse de dentifrice ou d’un rouge à lèvres, les consommateurs sont désormais mieux protégés et informés », s’est félicité le nouveau commissaire européen en charge de la politique des consommateurs, Neven Mimica.

Un portail unique a également été créé pour centraliser toutes les notifications des produits de beauté mis sur le marché: de quoi faire économiser environ 50 millions par an au secteur, et simplifier la tâche des gendarmes nationaux.

Quelque 320.000 produits y sont déjà enregistrés, dont la composition peut-être connue en quelques secondes mais seulement par les services compétents, l’accès des consommateurs n’étant lui pas prévu.

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