A l’école pour la vie, Chapitre 2

© Wouter Van Vaerenbergh

A Zurite, Plan international a planté une tente colorée devant l’école maternelle.

A Zurite, Plan international a planté une tente colorée devant l’école maternelle. Des enfants, du plus petit au plus grand, de 3 à 14 ans, couchés sur un gros tatami, dessinent avec application. Ana, psychologue venue de Cuzco, les appelle « mes amours » et leur propose de jeter sur le papier « ce qu’ils sentent », « ce qu’ils désirent », « ce qui les préoccupe », « ce qui trotte dans leur petite tête ». Distribution de crayons de couleur, de marqueurs et sur la feuille encore vierge, voici déjà les premières esquisses des rêves et des peurs de ces mômes qui ont vu la boue dévaler de la montagne. C’était le 28 janvier dernier, un pan entier s’en est détaché, a envahi les rues de Zurite, recouvert le coeur du village, la Plaza de armas et frappé une centaine de maisons – 37 sont entièrement détruites, 70 autres dans un sale état. Et que dire de l’école secondaire, éventrée, qu’il faudra démolir et reconstruire entièrement ailleurs, dans une zone plus sûre. Heureusement, pas un seul mort, c’était l’après-midi, « nous avons eu le temps d’évacuer », raconte le responsable de la communauté. Le 5 février, cela recommençait, mais la nuit, avec plus de force et d’intensité, les cloches ont sonné à la volée, tous ont eu le temps de fuir. Sur le papier, le souvenir dessiné de ces heures-là vous saute au visage : un gros trait brunâtre qui coupe le village, des arbres pris dans la gangue terreuse… on appelle cela un trauma. Ana incite encore et encore les enfants à dessiner, on entend les pointes des crayons glisser sur le papier, Carmen signe son oeuvre, une montagne très pointue et un soleil avec deux yeux et un sourire. C’est bientôt la fin de ce programme, constitué de 8 à 12 sessions par enfant. Une aide psycho-émotionnelle indispensable, souvent négligée, pas par Plan, qui connaît les fêlures que peut provoquer un tel séisme dans des petites vies. « Chaque enfant compte »

Au Pérou, plus de 60 % des enfants de moins de 5 ans ne vont pas à l’école.

Dans la région de Cuzco, les organisations Plan Belgique et Plan Pérou concentrent leurs efforts, surtout dans les zones rurales andines. Pour permettre aux enfants d’aller à l’école maternelle. Pour sensibiliser les parents à l’importance de l’éducation et de l’hygiène. Pour former les enseignants. Pour construire et rénover les écoles. Pour fournir du matériel scolaire.

Depuis 2000, Le Vif Weekend et Knack Weekend soutiennent les projets de Plan Belgique, qui lutte pour améliorer les conditions de vie des enfants en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

Cette année, Le Vif Weekend et Knack Weekend créent avec Plan Belgique le projet Weekend. Le but ? Offrir l’école maternelle à plus de 1 800 enfants qui ont entre 3 et 5 ans et qui vivent dans la région de Cuzco. Comment ? Grâce au fundraising dinner, appelé le Gala des Mille Saveurs/Gala van de Gouden Garde, qui aura lieu cette année à Anvers, le 8 novembre prochain. Grâce aussi aux dons de leurs lecteurs.

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Anne-Françoise Moyson

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