Le musée de l’Ermitage d’Amsterdam change de nom et rompt ses liens avec la Russie

L’Ermitage d’Amsterdam va changer de nom, a annoncé lundi le musée qui avait peu après le début de l’invasion de l’Ukraine rompu ses liens avec la Russie, mettant fin à des décennies de collaboration avec l’institution éponyme de Saint-Pétersbourg.

Le musée s’appellera à partir du 1er septembre 2023 « H’ART museum », et travaillera « en étroite collaboration avec le British Museum, le Centre Pompidou et le Smithsonian American Art Museum », a-t-il annoncé.  

Il s’agit « d’un nouveau départ pour le musée sur l’Amstel », fleuve traversant la capitale néerlandaise, a ajouté l’institution dans un communiqué. 

Le musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg avait ouvert 2009 une antenne aux Pays-Bas installée dans l’Amstelhof, un édifice du XVIIe siècle. Le président russe à l’époque Dmitri Medvedev avait participé à son l’inauguration. 

Entité juridique autonome et indépendante, elle montait deux expositions par an avec des objets de la collection de l’institution russe. 

L’Ermitage d’Amsterdam a rompu ses liens avec la Russie en raison de l’invasion de l’Ukraine. En conséquence, une grande partie de sa collection avait fermé au public. 

Le musée, qui avait en mars 2022 déclaré « La guerre détruit tout. Même 30 ans de collaboration », n’a pas évoqué la Russie dans son communiqué publié lundi. 

La première grande exposition du H’ART museum, prévue mi-2024, mettra en avant le peintre d’origine russe Kandinsky (1866-1944), en collaboration avec le Centre Pompidou. 

En 2025, à l’occasion du 750e anniversaire d’Amsterdam, une grande exposition sera organisée par le musée en collaboration avec « The Leiden Collection », une importantes collection privée d’art néerlandais. 

« Jamais auparavant les 17 Rembrandt de cette collection n’ont pu être admirés dans une seule exposition », s’est félicité le musée.

« C’est une nouvelle étape passionnante, cette formule de collaboration contemporaine et pérenne », a déclaré la directrice du musée Annabelle Birnie, citée dans le communiqué.

« Nous nous appuyons sur notre expérience dans le domaine international et déployons nos ailes », a-t-elle ajouté. 

L’institution possède une collection permanente sur l’histoire de l’Amstelhof qu’il occupe et les relations entre les Pays-Bas et la Russie. Il abrite des collections d’autres musées comme le musée d’Amsterdam et le Rijksmuseum.

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